Les Kataëb ne feront pas partie du gouvernement

Le président des Kataëb, Samy Gemayel, a confirmé hier que son parti ne fera pas partie du gouvernement. « Nous ne sommes pas convaincus par l’approche (adoptée pour la formation) du gouvernement et nous ne pensons pas que la méthode employée aujourd’hui débouchera sur de bons résultats. Pour ces raisons, nous n’avons pas demandé à être représentés au gouvernement et nous n’avons pas engagé de négociations à ce sujet », a déclaré M. Gemayel, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au Parlement pour présenter une proposition de loi supprimant le salaire que les députés continuent de percevoir à vie et qui, après leur mort, va à leur conjoint(e).

« Nous attendons de voir la composition du cabinet et nous traiterons avec celui-ci conformément à son comportement », a-t-il poursuivi, en jugeant regrettable que le retard dans la formation du gouvernement « ne soit pas motivé par un désaccord autour d’une vision pour le règlement du dossier économique, de questions régaliennes ou politiques ». « Malheureusement, nous sommes sans gouvernement depuis cinq mois parce qu’“ils” se disputent au sujet du poids et des quotes-parts de chacun. C’est honteux. Le plus grave est qu’ils ne sont d’accord sur rien qui concerne le pays », a déploré Samy Gemayel.

Ce dernier a présidé par la suite, à Saïfi, la réunion hebdomadaire du bureau politique Kataëb qui, dans son communiqué, a appelé les forces actives économiques ainsi que la société civile libanaise à « exercer des pressions réelles sur les hommes politiques pour obtenir la mise en place d’un gouvernement composé d’experts, non liés par les contraintes du clientélisme, afin de lancer sans tarder un vaste chantier de réformes de nature à sauver les finances et l’économie du pays, avant qu’il ne soit trop tard ».