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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Rare compromis entre Israéliens et Palestiniens à l’Unesco

Le siège de l\'Unesco. Jacques Demarthon/AFP/Getty Images

Des diplomates israéliens et palestiniens se sont accordés hier sur des résolutions sur Jérusalem et l’éducation dans les territoires palestiniens à l’Unesco, un consensus inédit entre les deux parties à l’heure où l’agence de l’ONU tente de convaincre Israël d’en rester membre. Israël, qui a fréquemment accusé l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture de parti pris sur des projets dans la Ville sainte et les territoires palestiniens, a annoncé il y a un an dans le sillage des États-Unis son départ de l’organisation à fin 2018.

La secrétaire générale Audrey Azoulay, nommée à la tête de l’Unesco quelques jours après la décision israélo-américaine, s’est donné pour tâche de restaurer la pertinence de l’organisation née à la fin de la Seconde Guerre mondiale, minée par les rivalités régionales et les difficultés financières. À l’issue de négociations entre les délégations israélienne, palestinienne et jordanienne, les parties se sont accordées sur deux résolutions ayant trait à la protection de la Vieille ville de Jérusalem et l’éducation en Palestine, et ont relégué des sujets plus contestés aux annexes du texte. Elles sont convenues d’examiner à nouveau les résolutions en avril prochain, une échéance qui dépasse la date fixée pour le départ d’Israël de l’Unesco, le 31 décembre 2018. On ignore, pour l’heure, si la décision israélienne a été prise en tenant compte du fait qu’un départ de l’agence rendrait finalement caduc tout engagement. « Ce résultat nous rappelle la nécessité d’être ici à l’Unesco autour de la table et de faire preuve de bonne volonté : tels sont les fondements du consensus obtenu à nouveau aujourd’hui », a souligné Audrey Azoulay dans un communiqué.

La décision est susceptible d’infléchir la réflexion des autorités israéliennes quant à un éventuel réexamen du retrait de l’organisation, ou un report de son entrée en vigueur. Le ministre des Affaires étrangères israélien s’est refusé à tout commentaire. Les délégations américaine et palestinienne n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

En septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait estimé que l’organisation devait cesser d’adopter des résolutions « niant la connexion entre le peuple juif et la terre d’Israël, entre le peuple juif et notre capitale éternelle ». De source diplomatique à l’Unesco, on souligne le caractère « exceptionnel » du consensus « dans le contexte mondial aujourd’hui ». « Il y a vraiment une question qui se pose pour les Américains et surtout les Israéliens, qui est de savoir quelles conclusions ils en tirent », dit-on.

Source : Reuters


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