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Moyen Orient et Monde - Présidentielle

Au Brésil, les électeurs veulent « du changement »


Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite, apparaissait en position de force pour prendre la présidence du Brésil. Reuters/Ricardo Moraes.

Les Brésiliens votaient nombreux et dans le calme hier (à l’heure de mettre sous presse), pour le premier tour de la présidentielle, exprimant l’espoir d’un « changement » dans ce scrutin où Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite, apparaît en position de force.

Les 147 millions d’électeurs avaient jusqu’à 19h00 (01h lundi, heure de Beyrouth) pour se rendre aux urnes, dans un pays où l’absentéisme est certes frappé d’une amende, mais minime. De nombreuses files d’attente se formaient encore dans l’après-midi.

« Le Brésil veut du changement, déclarait à l’AFP Roseli Milhomem, dans un bureau du centre de Brasilia, où elle va voter pour Jair Bolsonaro. On en a assez de la corruption. » Rubens Dantas de Oliveira, retraité de 58 ans, a aussi voté pour l’ex-militaire : « Nous ne pouvons pas voter toujours pour les mêmes candidats, les mêmes partis. Il faut un changement général. »

Jair Bolsonaro, ex-capitaine de l’armée devenu un phénomène électoral depuis qu’il a frôlé la mort dans un attentat le 6 septembre, a voté en début de matinée à Rio. « Cela va se terminer aujourd’hui », a-t-il assuré devant des journalistes. « Le 28 (octobre, date du deuxième tour), on va à la plage ! » a-t-il lancé. Un scénario qui fait trembler les démocrates dans le grand pays latino-américain, mais que certains analystes n’excluent plus. De nombreux électeurs voient en Jair Bolsonaro, 63 ans, un espoir tant les Brésiliens sont exaspérés par la crise économique, la violence et les innombrables scandales de corruption.

Député pendant 27 ans, ce catholique admirateur du président américain Donald Trump et adepte du port d’arme n’a jamais été impliqué dans une affaire de corruption et ses électeurs se recrutent dans toutes les couches sociales, et parmi les jeunes. Outre une image d’« outsider » cultivée malgré une longue carrière politique, le candidat d’extrême droite a prospéré sur ce fort sentiment anti-PT d’une partie de la population qui juge la formation de gauche responsable de tous les maux du pays, où la crise économique a fait près de 13 millions de chômeurs. Denise Rangel, secrétaire de 59 ans, qui avait voté pour l’ex-président de gauche Lula en 2002, veut désormais faire barrage au Parti des travailleurs (PT) qui l’a « tellement déçue ».

« Fascisme »

Le candidat du PT, Fernando Haddad, 55 ans et d’origine libanaise, principal rival de Bolsonaro, a voté en milieu de matinée à Sao Paulo, ville dont il fut maire. « Le Brésil court un grand risque de fouler au pied trente ans de conquêtes » sociales et démocratiques, a-t-il déclaré. « Cela serait une catastrophe si (Bolsonaro) passait », déclarait à l’AFP José Dias, dans un bureau de vote du nord de Brasilia. « Nous sommes là pour défendre la démocratie contre le fascisme qui, de façon absurde, s’installe dans la mentalité des Brésiliens », expliquait, pour sa part, Maria Antunes, dans un bureau de vote à Sao Paulo.

Les instituts Ibope et Datafolha accordaient samedi soir à Bolsonaro, du Parti social libéral (PSL), 40 et 41 % des intentions de vote, devant Haddad (25 %), 55 ans, qui a remplacé l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva – emprisonné pour corruption et inéligible.

Le duel qui pourrait se profiler au second tour pour succéder au très impopulaire Michel Temer serait le résultat d’une attraction des électeurs vers les extrêmes, concomitante à l’effondrement du centre, notamment le grand parti PSDB de Geraldo Alckmin.

Ciro Gomes (PDT, centre gauche) n’avait que 13 à 15 % des intentions de vote, alors qu’il est le mieux à même de battre Bolsonaro au 2e tour.

Les Brésiliens votaient nombreux et dans le calme hier (à l’heure de mettre sous presse), pour le premier tour de la présidentielle, exprimant l’espoir d’un « changement » dans ce scrutin où Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite, apparaît en position de force.Les 147 millions d’électeurs avaient jusqu’à 19h00 (01h lundi, heure de Beyrouth) pour se rendre aux...

commentaires (1)

SI ECLAIRE IL EST , JE SUIS POUR TOUT DICTATEUR .... A CONDITION DE N'AVOIR PAS DE FAMILLE & DE N'APPARTENIR A AUCUN PARTI POLITIQUE.

Gaby SIOUFI

10 h 24, le 08 octobre 2018

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Commentaires (1)

  • SI ECLAIRE IL EST , JE SUIS POUR TOUT DICTATEUR .... A CONDITION DE N'AVOIR PAS DE FAMILLE & DE N'APPARTENIR A AUCUN PARTI POLITIQUE.

    Gaby SIOUFI

    10 h 24, le 08 octobre 2018

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