Le massacre de Sabra et Chatila toujours présent dans les mémoires

Pour marquer la 36e année du massacre de Sabra et Chatila, 73 délégués de différentes nationalités, ainsi que des membres de l’équipe de Amel Association International, se sont rendus à Khiam dans le sud du Liban afin de ranimer la mémoire du massacre de milliers de Palestiniens dans la banlieue sud de Beyrouth en 1982.

Cette journée a débuté par une visite de l’ancienne prison de Khiam, puis du centre de développement de Amel et d’une visite dans le camp informel de Wazzani où vivent des exilés syriens.

L’accueil des participants au Centre de Amel Association International à Khiam a été l’occasion pour le Dr Kamel Mehanna, président fondateur, de rappeler l’importance du combat de l’association, sa mission et ses valeurs qui définissent la singularité de la structure au sein d’une société ébranlée par les crises humanitaires et les guerres, telles que le conflit israélo-arabe ou la crise syrienne. Il a également affirmé la nécessité de rejeter la pratique des « deux poids, deux mesures » entre l’Occident et le Proche et Moyen-Orient, afin de se concentrer sur la répartition équitable des richesses et ainsi établir un État social et juste.

Plus tard, les participants se sont rendus dans le camp de Wazzani. Les 73 délégués ont alors pu observer les conditions de vie des familles réfugiées, ainsi que la façon dont sont mises en place dans les camps les unités mobiles médicales et d’éducation de Amel.

La visite s’est achevée par un repas le long du fleuve Hasbani où le Dr Mehanna a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance envers Kassem Ayna, président de l’association Beit Atfal al-Soumoud, pour n’avoir jamais renoncé à lutter pour la cause palestinienne à l’échelle locale aussi bien que globale. Il a ensuite salué l’engagement humanitaire et le courage dont a fait preuve la délégation, en soutenant la cause palestinienne et en s’assurant de préserver le combat pour elle.

Pour finir, le Dr Mehanna a évoqué la mise en place d’un nouveau centre de soins et de nouveaux ateliers en soutien aux familles touchées par le massacre de Sabra et Chatila. À travers la coopération des organisations locales et internationales, les familles pourront ainsi prendre part aux différents événements culturels et activités visant à mettre en lumière les impacts du massacre et les enjeux plus généraux qu’il soulève.