Le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane, s'est déclaré prêt à autoriser des Turcs à inspecter le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, à la suite de la disparition mardi du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
La fiancée du journaliste et un ami proche affirment que Jamal Khashoggi n'est pas ressorti du consulat saoudien à Istanbul, où il s'était rendu mardi.
Les ONG des droits de l'homme ont demandé à Riyad de procéder à des vérifications, les autorités turques et saoudiennes ayant donné des comptes rendus divergents sur la disparition du journaliste, Ankara disant que rien ne prouve qu'il a quitté la mission diplomatique tandis que les Saoudiens assurent qu'il est reparti le même jour, après le rendez-vous qu'il avait eu au consulat.
"Les lieux relèvent du territoire souverain, mais nous leur permettrons d'entrer et d'inspecter, de faire tout ce qu'ils veulent", a dit le prince héritier dans une interview à Bloomberg, diffusée vendredi. "Nous n'avons rien à cacher", a-t-il assuré. "S'il était en Arabie saoudite, je le saurais", a-t-il ajouté.
Jamal Khashoggi s'est exilé aux Etats-Unis il y a un an, craignant que ses opinions ne lui valent des représailles. Il a quitté l'Arabie en septembre 2017 quand les autorités l'ont sommé de cesser de s'exprimer sur Twitter.
Au cours de l'année écoulée, il a écrit une série d'articles publiés par le Washington Post, dans lesquels il dénonçait l'attitude de Ryad à l'égard du Qatar et s'indignait de la guerre au Yémen, de la répression politique ou de la censure.
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