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Cyberattaque : l'interpellation aux Pays-Bas des agents russes, un "James Bond très terne"

Photo AFP / DUTCH DEFENSE MINISTRY / HO

Les quatre espions russes expulsés par les Pays-Bas sur fond de tentative de piratage du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont été appréhendés sans recours à la force et n'ont montré aucune résistance, a raconté jeudi un témoin de la scène, selon lequel "c'était une histoire de James Bond très terne".

Les autorités néerlandaises ont révélé jeudi comment les agents russes avaient positionné le 13 avril un véhicule truffé d'équipements électroniques sur le parking d'un hôtel proche du siège de l'OIAC, à La Haye, dans le but de pirater son système informatique.

Lorsque les forces néerlandaises ont appréhendé les quatre agents russes en plein jour au pied des escaliers de l'hôtel situé dans un quartier huppé, le manager de l'établissement a constaté qu'il n'y avait "ni armes, ni menottes, ni force".

"Bien que toute cette opération ressemble à James Bond, aucun James Bond n'a été impliqué", a déclaré Vincent Pahlplatz, le directeur général de l'hôtel Marriott, situé à proximité directe de l'OIAC, en face de la résidence officielle du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

"Pas d'Aston Martin, pas de plaques d'immatriculation tournantes, personne sautant en parachute du toit (...) C'était une histoire de James Bond très terne", a-t-il poursuivi.

"La police s'est présentée à la réception de l'hôtel et a dit qu'elle aurait aimé parler à quelques-uns de nos clients", a expliqué à l'AFP M. Pahlplatz.

"Puis, par hasard", les clients en question "sont descendus de l'ascenseur et sont entrés dans le hall. Ils ont accepté de suivre la police et ne sont jamais revenus", a-t-il encore dit. La police s'est ensuite à nouveau présentée, avec un mandat officiel, pour fouiller les chambres où résidaient les agents russes "et nous leur y avons donné accès", a raconté M. Pahlplatz. "Bien sûr, nous avions un million de questions à leur poser, mais la police a déclaré qu'en raison de son enquête, elle ne pouvait pas y répondre - jusqu'à aujourd'hui (jeudi)", a-t-il ajouté.

L'annonce jeudi de la tentative de piratage de l'OIAC des quatre agents russes ouvrait un épisode de plus dans la nouvelle guerre froide que se livrent Moscou et Occidentaux, depuis l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni.

La justice américaine a annoncé dans la foulée l'inculpation de sept agents du renseignement militaire russe (GRU), dont les hommes expulsés par la Haye.

Les quatre espions russes expulsés par les Pays-Bas sur fond de tentative de piratage du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont été appréhendés sans recours à la force et n'ont montré aucune résistance, a raconté jeudi un témoin de la scène, selon lequel "c'était une histoire de James Bond très terne". Les autorités néerlandaises ont...