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Lifestyle - Exposition

Ghida Younes et son (presque) double

Ghida Younes, un rire coloré et contagieux. Photo DR

Il fut un temps où les deux femmes se ressemblaient beaucoup : même humour, même optimisme et même embonpoint. Ce qui n’a jamais dérangé Ghida Younes puisque c’est elle qui a créé son alter ego, qu’elle a baptisé My Fat Lady. Entre poésie et tendre autodérision, elle s’amuse depuis à illustrer les états d’âme (et de corps) et les (bonnes) humeurs de son double, même si, et c’est visible, la créatrice a perdu plus de 20 kilos en huit ans. « My Fat Lady est née en 2013, l’année où j’ai commencé à perdre du poids et que j’avais peur de ne plus être moi-même, avoue-t-elle. J’ai toujours aimé manger, en fait le premier mot qui est sorti de ma bouche a été bonbon au lieu de maman, au grand désespoir de mes parents ! » Ghida Younès part d’un fou rire qui, sans complexes et en toute franchise, confie ses envies de gourmandise et sa panique d’être à présent dans le club des tristes presque maigres… « My Fat Lady m’aide à continuer à vivre comme si j’étais grosse. Je considère qu’elle est mon double parce qu’elle peut manger tout ce qu’elle voit. En fait, c’est vrai qu’elle est grosse, mais dans sa tête, elle est mince. Elle fait du pole dancing, des acrobaties, elle porte un 2-pièces, elle peut tout se permettre ! Et surtout, elle ne se prend pas au sérieux. » Toutes ses aventures, sous toutes ses tenues et ses coutures, Ghida Younes a illustré la chorégraphie de son alter ego avec un plaisir évident. Sa première expo collective était à Geek Express, et elle faisait partie des Artist Alley en décembre 2016. A suivi en mai 2017 une collaboration avec Sarah’s Bag sous le thème de Disco on the Beach.

My Fat Lady, devenue célèbre, a également fait une collection pour l’armoire de Lana, et elle est sur son e-shop depuis décembre 2017. Enfin, et parce que la cause des femmes lui tient à cœur, elle a participé à une expo pour une ONG de « woman empowerment » au Koweït, Abolish 153, en avril 2018.


Ghida, turban et sourire

Née à Deir Koubel, dans un village où la vie rimait avec bien manger, Ghida Younes avec son incontournable turban à fleurs a démarré comme… professeure d’arabe, avant de se prendre de passion pour la publicité. Se découvrant ainsi des talents cachés, elle démarre une collaboration avec Léo Burnett qui va durer 13 ans. 13 ans de bonheur… En 2010, la « villageoise », comme elle aime à se qualifier avec l’humour qui la caractérise, décide de s’embarquer dans une nouvelle aventure qui la mène à la Grande Pomme, un fruit qu’elle dit adorer, version crumble ! Plus sérieusement, elle en reviendra avec des histoires à raconter après des études à la New York Film Academy, produit et présente son propre show sur Future TV : Baddak totla3 3al télévision , mettant en avant des gens ordinaires et leurs histoires extraordinaires. Depuis 2013, sa Fat Lady est un hymne à la joie et la liberté d’être, tout simplement. Outre ses dessins, Guida est directrice créative, une artiste et, « ne l’oubliez pas, une gourmande ». De la vie et des autres.

« Je fais d’abord ces dessins pour moi. Je sens que c’est très personnel. Mais ce qui me fait le plus plaisir, c’est que de nombreuses personnes s’y retrouvent, qu’elles soient grosses ou minces. Elle est réaliste et elle a un grand sens de l’humour. » My Fat Lady expose ses formes et ses couleurs chez Tawlet, le rendez-vous est également gourmand – le 14 octobre sous le thème Fat and Fabulous . « Un festin où elle mange et pose avec tout ce qu’elle aime manger. » Peinte à la gouache dans un format de 45 x 37 cm, « il y aura certainement de plus petits formats », précise l’artiste.


Fat and Fabulous

Tawlet, Mar Mikhaël

Le jeudi 4 octobre de 18 heures à 20 heures

L’exposition se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Il fut un temps où les deux femmes se ressemblaient beaucoup : même humour, même optimisme et même embonpoint. Ce qui n’a jamais dérangé Ghida Younes puisque c’est elle qui a créé son alter ego, qu’elle a baptisé My Fat Lady. Entre poésie et tendre autodérision, elle s’amuse depuis à illustrer les états d’âme (et de corps) et les (bonnes) humeurs de son double, même...

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