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Espagne: fragilisée par des écoutes, une ministre refuse de démissionner

La ministre socialiste de la Justice espagnole Dolores Delgado a refusé mercredi de démissionner alors que l'opposition de droite et la gauche radicale exigent son départ après des écoutes montrant sa proximité avec un personnage sulfureux. "Je ne vais pas démissionner", a-t-elle lancé devant les députés. "Ni ce gouvernement socialiste ni (moi) n'allons accepter le chantage de qui que ce soit", a-t-elle ajouté.

La ministre est fragilisée par la publication de conversations entre elle et l'ancien policier José Manuel Villarejo, actuellement en prison et poursuivi pour blanchiment.

Dans un extrait audio diffusé mercredi par un média en ligne et présenté comme remontant à 2009, celle qui était alors magistrate raconte avoir vu des confrères accompagnés de mineures de 17 ans lors d'un voyage en Colombie. Mardi, on l'entendait dans un autre enregistrement attribuer un sobriquet homophobe au juge Fernando Grande-Marlaska, aujourd'hui ministre de l'Intérieur.

Ces enregistrements sont "manipulés", avait-elle assuré mardi tout en reconnaissant avoir rencontré à trois reprises le sulfureux commissaire Villarejo en 30 ans de carrière.

"Je ne comprends pas comment vous restez à un poste où vous faites énormément de mal à la justice espagnole, et énormément de mal à notre pays", lui a lancé mercredi la députée conservatrice Maria Jesus Bonilla. "Ces enregistrements vous mettent à mal, comme personne mais aussi comme ministre", a-t-elle ajouté.

Pablo Iglesias, numéro un du parti de gauche radicale Podemos qui a soutenu la motion de censure ayant porté le socialiste Pedro Sanchez au pouvoir début juin, l'a aussi publiquement appelée à présenter sa démission. "Il est inacceptable que dans ce pays, des ministres soient amis avec des types comme Villarejo", a-t-il lancé dans les couloirs de la chambre des députés.

Des enregistrements attribués par les médias à José Manuel Villarejo - dans lesquels l'ancienne maîtresse présumée de l'ex-roi Juan Carlos impliquait ce dernier dans des affaires douteuses - avaient déjà fait scandale en juin.

Les appels à la démission de Dolores Delgado interviennent alors que deux ministres du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez ont déjà été contraints à la démission.

Le ministre de la Culture, Maxim Huerta, n'était resté qu'une semaine en poste, rattrapé par des révélations sur des déboires passés avec le fisc tandis que la ministre de la Santé Carmen Monton a, elle, démissionné il y a deux semaines après des révélations sur les conditions douteuses de l'obtention de son master.

La ministre socialiste de la Justice espagnole Dolores Delgado a refusé mercredi de démissionner alors que l'opposition de droite et la gauche radicale exigent son départ après des écoutes montrant sa proximité avec un personnage sulfureux. "Je ne vais pas démissionner", a-t-elle lancé devant les députés. "Ni ce gouvernement socialiste ni (moi) n'allons accepter le chantage de qui que...