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Auto - Exposition

« Michel Vaillant » artstrips, au nom du père...

L’œuvre de Jean Graton est exhibée à l’ATCL, à Kaslik, jusqu’à demain.

De gauche à droite : Camille Eddé, secrétaire général de l’ATCL, Jean-Louis Dauger, le directeur du développement « Michel Vaillant », Philippe Graton, scénariste de la série « Michel Vaillant » et président de la Fondation Jean Graton, Billy Karam et Jean-Paul Audi.

Que doivent Jean Alesi et Alain Prost à Michel Vaillant ? De leur propre aveu, leur carrière de pilotes de F1 tout simplement… C’est ce qu’a révélé, jeudi, lors d’une conférence de presse à l’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL), Philippe Graton, fils de Jean Graton (créateur en 1957 de la célèbre série de BD relatant les aventures du pilote automobile), scénariste depuis plus de 20 ans de la série Michel Vaillant et président de la fondation portant le nom de son père, dont il a ainsi pris la relève.

Philippe Graton et Jean-Louis Dauger, le directeur du développement Michel Vaillant, sont au Liban depuis jeudi et jusqu’à demain dimanche pour promouvoir la série et, surtout, l’exposition en hommage à Jean Graton, qui se tient jusqu’à demain dimanche à l’ATCL dans la salle polyvalente. Cette exposition exhibe des artstrips (planches de BD transformées en tableaux de diverses grandeurs) du créateur de la série. Leur visite au pays du Cèdre, envisagée depuis plusieurs années, s’est réalisée grâce à l’opiniâtreté de trois amis libanais – également amis de Philippe Graton – passionnés d’automobile : Nabil (alias Billy) Karam, ex-champion du Liban des rallyes qui apparaît dans l’album 100 000 000 $ pour Steve Warson, et les deux frères Grégoire (pilote automobile) et Jean-Paul Audi. À noter que Grégoire s’est totalement investi pour la réussite de l’événement. Sans oublier l’ATCL, qui a accepté d’héberger et d’agencer l’exposition.

« Alesi et Prost ne sont pas les seuls à avoir fait leur choix de carrière influencés par Michel Vaillant, déclare Philippe Graton. La série créée par mon père Jean ne raconte pas seulement des histoires de courses de voitures. Elle inclut également tous les aspects de la vie automobile (design, mécanique, etc.) et raconte une saga familiale, l’histoire de la famille Vaillant et de sa marque de véhicules Vaillante, poursuit-il. À la Fondation Jean Graton – dont le seul but est de préserver le patrimoine (de son père) pour ne pas qu’il soit dispersé aux quatre vents (après leur disparition à eux deux) –, nous recevons non seulement des lettres témoignant de l’engouement des lecteurs pour Michel Vaillant, mais aussi des témoignages de centaines de personnes ayant décidé de devenir designers ou ingénieurs automobile après avoir découvert et apprécié la série de BD. »


(Pour mémoire : La « Rébellion » de Michel Vaillant vrombit... aux 24 Heures du Mans !)


Un précurseur
En outre, dans un monde connu pour être très masculin et machiste, inclure des femmes dans la série qui ne soient pas « des potiches, juste pour le décor », n’a pas été chose aisée pour Jean Graton, relate son fils Philippe. En effet, dans Michel Vaillant, les femmes jouent un rôle prépondérant, même si elles sont peu nombreuses. À une époque (les années 1960-1970) où les femmes étaient encore cantonnées au rôle de mère au foyer, Jean Graton a dû « batailler dur auprès des éditeurs » pour leur faire accepter l’idée. « En ce sens, mon père était un précurseur et un défenseur du féminisme », ajoute Philippe Graton, en réponse à la question d’une journaliste concernant le nombre réduit de femmes que l’on trouve dans la série.

Et, à de nombreuses reprises lors de la conférence de presse, ou même questionné en aparté, Philippe Graton a tenu à rappeler que lui-même et Michel Vaillant « avons le même père ! » Un père qui, en dépit de son absence, était omniprésent. Que ce soit par ses dessins exposés sur les murs de la salle, par le gros livre biographique (qui raconte le père et son œuvre) exhibé sur la table de conférences ou encore, donc, par les assertions précédentes du fils – le vrai, pas son frère de papier.

Interrogé par L’Orient-Le Jour sur les causes de la longévité de Michel Vaillant, alors que d’autres séries de BD non moins célèbres et contemporaines de sa création ont depuis longtemps cessé d’exister, Philippe Graton ne s’est pas voulu affirmatif, mais a mis en exergue trois raisons « possibles ». Tout d’abord, le fait que Michel Vaillant « n’est pas l’histoire d’un héros solitaire, mais entouré d’amis et, surtout, d’une famille dont la série est la saga ». Ensuite, « la série n’aborde pas le seul angle des courses de voitures, elle approche également la vie automobile dans son ensemble, collant à l’actualité automobile à travers les temps, permettant aux lecteurs de tous âges de s’identifier aux personnages ». Enfin, « l’indépendance éditoriale » : la Fondation Jean Graton a pris en charge la publication des albums en instaurant sa propre maison d’édition, permettant ainsi de ne pas subir le diktat des éditeurs.


Quand fiction et réalité fusionnent
Interrogé encore par l’OLJ, précisément sur l’approche de l’actualité automobile et le graphisme « moderne » de la série, au grand dam des puristes de la « vieille garde », Philippe Graton a conclu sa conférence de presse en affirmant qu’il « ne s’agit pas de faire du Jean Graton, du simple copiage, mais de faire un Michel Vaillant contemporain, qui puisse attirer le lecteur d’aujourd’hui, ce qui, encore une fois, pourrait expliquer sa longévité ». À savoir qu’un nouvel album est en gestation.

Signalons, enfin, qu’avec la collaboration et sous la supervision de Jean-Louis Dauger, l’écurie de course suisse Rébellion a porté les couleurs de Michel Vaillant (Rébellion-Vaillante) lors de la saison 2017 d’endurance. Et si l’équipe a été disqualifiée aux 24 Heures du Mans pour dérogation aux règlements techniques, elle n’en a pas moins remporté le championnat du monde… Cette belle histoire a fait l’objet d’un album intitulé Rébellion. Quand la fiction et la réalité fusionnent !

Que doivent Jean Alesi et Alain Prost à Michel Vaillant ? De leur propre aveu, leur carrière de pilotes de F1 tout simplement… C’est ce qu’a révélé, jeudi, lors d’une conférence de presse à l’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL), Philippe Graton, fils de Jean Graton (créateur en 1957 de la célèbre série de BD relatant les aventures du pilote automobile), scénariste...

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