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L'Unesco cherche le soutien de la communauté internationale pour reconstruire Mossoul dévastée


Vue de la vieille ville de Mossoul, le 9 juillet 2017. Photo d'archives AFP / Ahmad Al-Rubaye

L'Unesco a donné le coup d'envoi lundi à Paris à son initiative "Faire revivre l'esprit de Mossoul", pour participer à la reconstruction de la deuxième ville d'Irak dévastée par les jihadistes, dans ses aspects culturels, éducatifs, patrimoniaux.
Co-organisée avec les autorités irakiennes au siège de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, la conférence vise à "fédérer les acteurs de la communauté internationale" et obtenir d'eux des engagements financiers pour l'immense tâche de reconstruction de cette ville d'Irak, emblématique d'une civilisation plusieurs fois millénaire, multiculturelle et multiconfessionnelle.

Mossoul est une "ville exemplaire en terme de diversité de patrimoine et de culture, qui a été systématiquement détruite" par le groupe État islamique (qui s'était emparé d'un tiers du pays à partir de 2014), a souligné la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, auprès de quelques journalistes, dont l'AFP.

L'oeuvre de destruction pendant l'occupation ou lors des neuf mois de combats pour la reprise de la ville aux jihadistes, n'a rien épargné: ni les bouquinistes, ni la mosquée al-Nouri et son minaret penché du XIIe siècle, la tombe du prophète Jonas, des églises, ou encore la Bibliothèque universitaire et ses centaines de milliers d'ouvrages...

L'Unesco veut placer la réhabilitation des édifices patrimoniaux et éducatifs au coeur de la reconstruction, en parallèle avec le travail fondamental, fait par ailleurs, sur les infrastructures. Et en être le coordonnateur, en association avec les autorités irakiennes et la société civile.

Pour Mme Azoulay, il est vital que "dans la reconstruction, on commence pour une fois dès le début, et pas à la fin, par l'éducation et la culture, conditions aussi de rétablissement d'une paix durable".

Les Émirats se sont engagés en avril à hauteur de 50,4 millions de dollars dans un projet sur cinq ans, visant à reconstruire la mosquée et le minaret détruits en juin 2017. L'armée irakienne a accusé l'EI d'y avoir placé des explosifs. C'est "le plus emblématique des projets en termes de symbole et montant", a estimé Mme Azoulay. "Un projet pas seulement symbolique mais qui créera aussi des emplois pour un millier de Mossouliotes", a souligné à la tribune la ministre de la Culture émiratie Noura Al-Kaabi lundi.

D'autres participations sont dans les tuyaux concernant notamment la bibliothèque, deux églises, le sanctuaire Nabi Younis (Jonas).

L'Unesco a donné le coup d'envoi lundi à Paris à son initiative "Faire revivre l'esprit de Mossoul", pour participer à la reconstruction de la deuxième ville d'Irak dévastée par les jihadistes, dans ses aspects culturels, éducatifs, patrimoniaux.Co-organisée avec les autorités irakiennes au siège de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, la...