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Yémen: la coalition menée par Riyad admet de nouveaux "dommages collatéraux"

La coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien a admis jeudi de possibles "dommages collatéraux et des victimes civiles" lors d'opérations ayant visé le 23 août des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, dans l'ouest du pays.

Le 24 août, le chef des opérations humanitaires de l'ONU Mark Lowcock avait accusé la coalition d'être responsable de deux raids aériens ayant tué la veille 26 enfants et 4 femmes dans le secteur d'Al-Douraïhimi, au sud de la ville portuaire de Hodeida, contrôlée par les rebelles.

"Il a pu y avoir des dommages collatéraux et des victimes civiles (au moment où la coalition) a visé des membres de la milice terroriste irano-houthie à Al-Douraïhimi", a déclaré le porte-parole de la coalition, le colonel saoudien Turki al-Maliki, dans un communiqué. Il a "réaffirmé l'engagement" de la coalition à appliquer "les standards les plus élevés" dans ses règles d'engagement pour éviter des victimes civiles.

L'Arabie saoudite et ses alliés ont été accusés d'avoir commis de nombreuses bavures lors de leurs opérations anti-rebelles au Yémen. Ils accusent eux-mêmes les houthis de se mêler aux civils et de les utiliser comme boucliers humains.

La coalition avait déjà admis des "erreurs" lors d'une frappe aérienne qui avait touché un bus le 9 août à Dahyan, dans le nord du Yémen, bastion des houthis. Ce raid avait fait 51 morts, dont 40 enfants, selon le Comité international de la Croix-Rouge.

Lundi, la coalition a réaffirmé le caractère "légitime" de ce raid, affirmant avoir visé des insurgés, tout en reconnaissant des "erreurs" ayant entraîné des "dommages collatéraux".

La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales, appuyées par Riyad et Abou Dhabi, aux rebelles houthis, soutenus par l'Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays dont la capitale Sanaa.

Le conflit a fait quelque 10.000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

La coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien a admis jeudi de possibles "dommages collatéraux et des victimes civiles" lors d'opérations ayant visé le 23 août des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, dans l'ouest du pays.Le 24 août, le chef des opérations humanitaires de l'ONU Mark Lowcock avait accusé la coalition d'être responsable de deux raids aériens ayant tué...