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Syrie : un bain de sang à Idleb peut encore être évité, selon l'ICG

Une offensive du régime syrien contre la province d'Idleb, ultime bastion insurgé en Syrie, et ses conséquences désastreuses sur le plan humanitaire, peuvent encore être évitées, a souligné lundi l'International Crisis Group (ICG), appelant à une solution négociée.

Selon le centre de réflexion basé à Bruxelles, la Russie, dont l'appui aérien à Idleb constituerait un élément décisif, doit comprendre qu'un bain de sang dans ce dernier fief de rebelles et de jihadistes nuirait à ses intérêts. "En soutenant une offensive majeure, la Russie risque de compromettre ses objectifs politiques à long terme", écrit l'ICG dans une étude de neuf pages "Sauver Idleb de la destruction".

L'aviation russe, qui appuie les forces du régime depuis 2015, a déjà pris part à plusieurs campagnes militaires meurtrières menées par Damas. Or, les forces syriennes sont sur le point de lancer une attaque contre la province d'Idleb (nord-ouest), qui accueille environ trois millions de personnes, dont près de la moitié sont des déplacés. Des dizaines de milliers de combattants et de civils ont été transférés vers Idleb depuis d'autres bastions reconquis par le régime. Les Nations Unies ont mis en garde contre le risque d'une catastrophe humanitaire d'une ampleur inédite.

La Russie doit éviter l'option militaire dans la mesure où elle "cherche non seulement à garantir la victoire militaire du régime", mais aussi sa "relégitimation (sur le plan) international", fait valoir l'ICG.  Une victoire au prix de nombreux civils tués et de centaines de milliers de déplacés "choquerait les pays européens", alors que Moscou "cherche à obtenir de leur part un rétablissement des relations diplomatiques avec le régime syrien" et leur participation "à la reconstruction" du pays, poursuit-il.

Le groupe de réflexion met l'accent sur l'importance du dialogue entre la Turquie et la Russie, qui avait abouti par le passé à "des accords destinés à réduire la violence", dont l'instauration en Syrie de quatre zones de désescalade en 2017. Les trois garants des accords d'Astana --Ankara, Moscou et Téhéran-- "devraient de toute urgence revenir à la table des négociations et élaborer un plan qui satisferait certaines des principales exigences de Moscou", insiste l'ICG. "Il existe une alternative à une offensive militaire", conclut-il.

Une offensive du régime syrien contre la province d'Idleb, ultime bastion insurgé en Syrie, et ses conséquences désastreuses sur le plan humanitaire, peuvent encore être évitées, a souligné lundi l'International Crisis Group (ICG), appelant à une solution négociée. Selon le centre de réflexion basé à Bruxelles, la Russie, dont l'appui aérien à Idleb constituerait un élément...