Le PDG d'Aeronautics, Amos Mathan, et d'autres hauts responsables sont notamment soupçonnés "d'avoir obtenu quelque chose de façon frauduleuse dans des circonstances aggravantes", selon le ministère.
L'enquête porte sur "un accord que la société a passé avec un client (...) à l'étranger", ajoute-t-il, sans donner davantage de détails pour cause d'ordre de censure sur cette affaire.
Selon des médias israéliens, l'affaire remonte à 2017. Des représentants d'Aeronautics travaillaient à un accord en Azerbaïdjan, où leurs hôtes leur ont demandé de faire une démonstration des capacités de leur drone Orbiter 1K, qui peut transporter un petit explosif, à un endroit où se trouvaient des soldats arméniens.
Selon les informations de presse, deux employés d'Aeronautics ont refusé la demande avant qu'un haut responsable de la société accepte. Deux soldats arméniens ont été légèrement blessés dans l'incident.
Aeronautics n'a pas répondu dans l'immédiat aux questions de l'AFP mais aurait démenti avoir visé les soldats arméniens.
L'Azerbaïdjan et l'Arménie se disputent la région séparatiste du Nagorny-Karabakh. Cette enclave à majorité arménienne, rattachée en 1921 à l'Azerbaïdjan par les autorités soviétiques, a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991, avec le soutien de l'Arménie.
L'Azerbaïdjan a menacé à plusieurs reprises de reprendre le Haut Karabakh par la force. L'Arménie, alliée de Moscou, a promis de repousser toutes offensive militaire.
L'Azerbaïdjan est un pays musulman frontalier de l'Iran qui est la bête noire d'Israël. Il est devenu un grand client de technologie militaire israélienne.
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent la paix ?
La Suisse remporte le concours de l'Eurovision marqué par les tensions autour d'Israël