EDZ : Michel Daher répond à Georges Okais

Michel Daher, député de Zahlé et membre du bloc aouniste, a répondu dimanche aux propos tenus la veille par Georges Okais, député de la même région et membre du groupe parlementaire des Forces libanaises, sur la polémique autour d'Electricité de Zahlé (EDZ).

Samedi, le ministre sortant de l’Énergie, César Abi Khalil (Courant patriotique libre, aouniste), avait annoncé aux habitants de Zahlé que son ministère avait préparé un plan permettant d'assurer l'électricité 24 heures sur 24 dans cette ville de la Békaa, à prix réduits, provoquant l'indignation de plusieurs responsables zahliotes, dont M. Okaïs, qui a rétorqué que ce n'était pas à M. Abi Khalil "de décider de ce qui va se passer à Zahlé".

"Pourquoi refusez-vous que les habitants de Zahlé paient l'électricité moins cher ?", s'est interrogé M. Daher dans un communiqué publié dans la journée, regrettant les "surenchères" de M. Okaïs sur ce sujet.

L'annonce du ministre de l'Energie survient alors qu'une polémique oppose actuellement plusieurs députés aounistes au président du conseil d'administration d’EDZ, Assaad Nakad, accusé le mois dernier par les députés Michel Daher et Salim Aoun, ainsi que par César Maalouf des Forces libanaises, de gonfler les prix d'approvisionnement en courant électrique.

EDZ est une société privée qui a obtenu dans les années 1920 la concession pour produire et distribuer de l’électricité. La concession expire a la fin de l'année et doit en principe revenir dans le giron d’EDL. Le ministère de l’Énergie n'envisage pas de prolonger ou de renouveler cette concession.

En 2015, face à l’incapacité d’Électricité du Liban (EDL) à fournir du courant 24 heures sur 24, EDZ avait repris la production de courant de façon illégale, en louant des générateurs déployant une puissance d’environ 50 mégawatts (MW) pour fournir de l’électricité à ses 200 000 abonnés pendant les coupures. EDZ a ainsi réussi à se substituer aux exploitants de générateurs privés (illégaux mais tolérés) en distribuant et facturant à un tarif unique l’électricité subventionnée achetée à EDL, ainsi que celle produite par ses générateurs (dont le coût de production évolue en fonction des cours du carburant).