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Dernières Infos - Liban

Joumblatt réclame l'application de Taëf et la création d'un Sénat

Le leader druze Walid Joumblatt. Photo d'archive / ANI

Le leader druze Walid Joumblatt s'est étonné samedi que toutes les formations politiques se concentrent sur le fait que ce soit son parti, le Parti socialiste progressiste, qui bloque la formation du futur gouvernement, attendu depuis trois mois, et appelé à l'application des clauses de l'accord de Taëf, qui avait mis fin à la guerre civile libanaise en 1990. 

"La cohésion politique entourant le fait que nous sommes responsables du blocage de la formation du gouvernement est vraiment étonnante", a déclaré M. Joumblatt lors d'un discours prononcé lors de la cérémonie de remise de diplômes à l'école Irfan, dans le Chouf. Le leader druze a par ailleurs exprimé l'espoir d'une application prochaine de l'accord de Taëf, via l'élection d'un Parlement non-confessionnel et d'un Sénat, "au lieu de la fragmentation de l’État telle qu'elle découle de la loi (électorale) actuelle". La question de la création d'un Sénat était réapparue lors des tractations autour de la nouvelle loi électorale, finalement adoptée en juin 2017 et sur base de laquelle se sont déroulées les élections du 6 mai. 

Depuis l'annonce des résultats aux élections législatives, le PSP est à couteaux tirés avec le Parti démocratique libanais du rival druze de M. Joumblatt, l'émir Talal Arslane. Ce dernier revendique en effet un portefeuille ministériel tandis que Walid Joumblatt estime que les trois portefeuilles attribués à des ministres druzes doivent revenir à des membres du PSP. 

Sur un autre plan, le leader druze a rappelé qu'une délégation de son parti s'était rendue à Moscou afin de demander aux autorités russes de protéger les druzes de Syrie, pour que ceux-ci ne soient pas enrôlés dans la bataille de Idleb, dernier bastion encore aux mains des rebelles et des jihadistes. Il a souligné que cette demande "ne signifie en aucun cas que nous voulons établir un +canton+ druze" en Syrie. 

Au début du mois, le chef du PSP avait appelé les habitants de Soueida, victimes d'un attentat sanglant de l’État islamique, à "ne pas tomber dans les pièges du régime syrien" en s’enrôlant dans son armée. Jusqu'à présent, les notables druzes de Soueida avaient obtenu que leurs jeunes gens enrôlés dans l'armée du régime syrien demeurent dans la province et ne soient pas emmenés combattre sur les fronts.

Le leader druze Walid Joumblatt s'est étonné samedi que toutes les formations politiques se concentrent sur le fait que ce soit son parti, le Parti socialiste progressiste, qui bloque la formation du futur gouvernement, attendu depuis trois mois, et appelé à l'application des clauses de l'accord de Taëf, qui avait mis fin à la guerre civile libanaise en 1990. "La cohésion politique...