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Campus - FORMATION

2018, l’année des premiers diplômes en génie pétrolier à la BAU

Le programme, le premier au Liban à prodiguer une formation complète, a été lancé par la faculté d’ingénierie de l’Université arabe de Beyrouth (BAU) après l’annonce de l’éventuelle présence de gisements d’hydrocarbures offshore.

Des étudiants du département de génie chimique et pétrolier de la BAU ont remporté la première place à l’Adipec en 2017.

Au mois de juin, l’Université arabe de Beyrouth a délivré une licence en génie pétrolier à 20 étudiants, le deuxième groupe à l’obtenir après la promotion de janvier qui a compté 19 diplômés. La faculté d’ingénierie de la BAU a en effet lancé la spécialisation en 2013, sur son campus de 

Debbieh. « La stratégie de l’Université arabe de Beyrouth est d’accompagner sur le plan académique les besoins industriels du marché. Et lorsque l’État libanais a annoncé l’éventuelle existence de gisements d’hydrocarbures dans nos eaux, l’université a lancé le programme de génie pétrolier », affirme le Dr Rami Harkous, chef du département de génie chimique et pétrolier de la BAU. 

Les diplômés d’aujourd’hui s’y sont alors inscrits, attirés par cette spécialisation dès son lancement. « J’ai choisi le génie pétrolier pour avoir l’opportunité de travailler sur des mégaprojets. Lorsque la BAU a annoncé le lancement de sa formation, je me suis intéressé à la fois aux possibilités de carrière et au programme prodigué », déclare Raghid Jarrah, diplômé en génie pétrolier. 

Pluridisciplinaire, le programme en génie pétrolier comprend plusieurs domaines, comme la géologie qui étudie entre autres la nature des réservoirs d’hydrocarbures, les opérations d’exploration consistant à examiner les technologies géophysiques, l’ingénierie de forage, l’ingénierie des réservoirs, l’ingénierie de production, l’ingénierie pétrochimique et le raffinage du pétrole brut.

Outre les cours théoriques, le département met à la disposition des étudiants quatre « laboratoires spécialisés et sophistiqués qui constituent un tournant important dans l’expansion des horizons pratiques des étudiants », explique le Dr Harkous. Il s’agit des laboratoires de géologie, d’ingénierie des réservoirs, de forage et de simulation.

En outre, afin d’approfondir les connaissances de ses étudiants, la BAU propose des cours d’été d’un mois en Roumanie, et ce suite à un accord de coopération avec l’Université pétrole-gaz de Ploiești. 

Elle organise également des ateliers et des séminaires qui « accueillent les figures les plus actives dans ce domaine, pour faire le point sur les derniers développements qui contribuent à l’avenir professionnel des étudiants », note encore le Dr Harkous.

Des étudiants primés
D’ailleurs, cherchant à faciliter l’insertion professionnelle des ses étudiants, la BAU mène des démarches sur plusieurs niveaux, dont les formations à l’étranger. « Le domaine éducatif de la BAU n’est pas seulement basé sur des conférences, mais sur des échanges d’expérience avec des entreprises étrangères. J’ai ainsi été admis à un poste dans une entreprise aux Émirats arabes unis, grâce aux relations que j’ai développées précédemment lors de ma formation », confie Mohammad Khaled el-Ghoush, diplômé en génie pétrolier. En effet, le département de génie chimique et pétrolier a conclu des accords de coopération avec des compagnies pétrolières et gazières internationales et dans le Golfe qui assurent un programme de formation aux étudiants. « Nous devons compléter un minimum de 4 semaines de formation professionnelle avant l’obtention du diplôme. J’ai moi-même suivi deux formations en Arabie saoudite », raconte Raghid Jarrah. En outre, les étudiants en génie pétrolier sont mieux préparés à la réalité du terrain, grâce également à la licence officielle, la première et la seule au Liban, qu’a obtenue leur département, en 2015, de la Société des ingénieurs pétroliers (SPE International). Cette entité réunit les experts pétroliers et les étudiants et permet à ces derniers de s’immiscer dans ce domaine et de développer leur réseau, favorisant les opportunités d’emploi. Grâce aux colloques et ateliers scientifiques dans le domaine du pétrole et du gaz qu’elle organise, la SPE permet aussi aux étudiants d’acquérir des connaissances poussées et de se mettre à jour. « Grâce au chapitre étudiant de la SPE-BAU, nous possédons à la fois les connaissances techniques et les relations publiques professionnelles. Et c’est ce dont le Liban a besoin aujourd’hui », estime Raghid. La SPE permet également aux étudiants de participer à des compétitions internationales. 

Ainsi, représentant la branche de la SPE au Liban, la BAU a remporté la première place à l’Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference (Adipec), en novembre 2017. Parmi les 16 universités, venant de 9 pays pétroliers, en compétition, c’est un groupe d’étudiants du département de génie chimique et pétrolier de la BAU qui a été désigné premier avec son projet sur la numérisation dans l’industrie pétrolière et gazière. « Cela a contribué à mettre en lumière l’université sur un plan régional, et a donné une bonne impression auprès des entreprises, ce qui facilite le recrutement de nos étudiants », assure le Dr Harkous. Il précise enfin que le département compte fonder un club académique pétrolier qui réunira plusieurs universités. Son rôle serait de contribuer, sur les plans académique et scientifique, aux différents dossiers relevant du domaine du gaz et du pétrole au Liban.


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