"Je veux remercier tout le monde chez McLaren. Cette équipe est dans mon cœur pour toujours", écrit Alonso, 37 ans, dans un communiqué de son écurie. Il évoque aussi le besoin "de changer", de "passer à autre chose" et "d'explorer de nouvelles aventures".
Alonso n'a plus gagné en F1 depuis 2013. C'était sa 32e victoire, lors du GP d'Espagne à Barcelone, dans une Ferrari. La saison précédente, il avait échoué de justesse dans sa quête d'un 3e titre mondial, subtilisé lors du dernier GP de la saison, au Brésil, par l'Allemand Sebastian Vettel.
Le compteur est resté bloqué à deux titres mondiaux (2005, 2006), chez Renault, et "Nando" n'en peut plus de ces 68 Grands Prix décevants, frustrants, disputés dans des McLaren à moteur Honda (2015-2017) puis Renault (2018), limitées en performance et peu fiables, qui l'ont éloigné des podiums de F1.
"Je sais qu'ils reviendront plus forts et meilleurs dans l'avenir. Ce sera peut-être le bon moment pour que je revienne dans cette série (la F1, ndlr). Cela me rendrait vraiment heureux", ajoute-t-il dans le communiqué de l'écurie dont il va s'éloigner, pour la deuxième fois.
La première fois, c'était fin 2007, car il était jaloux du traitement de faveur accordé à son jeune coéquipier Lewis Hamilton, qui venait de lui succéder au palmarès mondial. Depuis, le score s'est alourdi: Hamilton, 4 titres - Alonso, 2.
L'écurie anglaise ne donne pas de précision sur ce que le champion espagnol a l'intention de faire dans l'avenir. Elle se contente d'annoncer qu'il ne "disputera pas la saison 2019 de Formule 1".
"Nous respectons sa décision, même si nous sommes convaincus qu'il est dans la meilleure forme de sa carrière", écrit aussi Zak Brown, le patron de McLaren, le remplaçant du célèbre Ron Dennis.
Pour le remplacer, un autre Espagnol, Carlos Sainz Jr, très proche d'Alonso, est actuellement en pole position. Il est encore sous contrat avec Red Bull mais va être remplacé la saison prochaine, chez Renault, par l'Australien Daniel Ricciardo.
Vainqueur en juin dernier des 24 Heures du Mans dans une Toyota hybride, et double vainqueur du GP de Monaco en 2006 et 2007, Alonso s'est fixé un nouveau défi à relever: les 500 Miles d'Indianapolis pour conquérir la "triple couronne".
Une victoire à Indianapolis, en mai prochain, lui permettrait de rejoindre l'Anglais Graham Hill au palmarès des pilotes les plus complets de l'histoire du sport automobile.
L'engagement d'Alonso en Indycar en 2019 est donc dans les tuyaux, forcément. Une annonce interviendra dans les prochains jours, ou semaines, et l'on saura alors dans quelle écurie américaine l'Espagnol va tenter de gagner à "Indy".
En attendant, Alonso va reprendre le cours de son année de forcené, avec 26 week-ends de course en F1 et en Championnat du monde d'endurance (WEC). Les vacances ont été courtes, les affaires reprennent. Il est le grand favori des Six Heures de Silverstone, dimanche dans une Toyota.
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