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Agenda - Médias

« An-Nahar » s’engage à faire entendre « la voix des femmes libanaises »

La nouvelle section d’« an-Nahar » consacrée aux vies des femmes libanaises, Naya, a fêté le 5 août son premier mois d’existence. Retour sur l’une des premières expériences journalistiques du genre au Moyen-Orient.

Ils sont seize journalistes à s’être lancés dans l’aventure. Sous l’égide de Sally Farhat, l’éditrice de la section, le quotidien libanais an-Nahar publie depuis un mois une section intitulée Naya, visant à « fortifier les voix des femmes libanaises en mettant en lumière leurs talents, les défis qu’elles rencontrent, leurs innovations ». Le nom a été choisi avec soin, et rappelle la musique (flûte en langue arabe), les oiseaux, mais également un prénom féminin arabe courant. Le projet a été monté en trois semaines, avec à sa tête Mme Farhat, journaliste spécialisée dans les questions liées aux droits des femmes. Au-delà d’un journalisme positif, les créateurs de Naya cherchent également à « montrer des choses que les gens ne remarquent pas, les difficultés que rencontrent les femmes libanaises et qui sont peu couvertes aujourd’hui », comme nous confie leur éditrice.
 « L’inspiration est venue en regardant ce que faisaient le Washington Post et la BBC, explique Sally Farhat. Je me suis demandé pourquoi nous ne faisions pas quelque chose de similaire. Des choses existent sur la mode, le lifestyle pour les femmes, mais rien n’est fait sur leur succès et les obstacles qu’elles rencontrent dans les médias arabes. » Zeina el-Tibi, présidente de l’Association des femmes arabes de la presse et de la communication (Afacom), note que, pour elle, il est « assez logique qu’une presse aussi prestigieuse qu’an-Nahar tienne compte de la place des femmes libanaises dans la société. Dans la mesure où on voit de plus en plus les femmes libanaises s’investir, créer Naya, c’est leur donner une possibilité de s’engager un peu plus, de leur permettre de s’affirmer encore plus », ajoute-t-elle.

Premiers résultats encourageants
Les débuts de Naya ne peuvent qu’encourager l’équipe d’an-Nahar : bien souvent, plus de la moitié des cinq articles les plus lus proviennent de cette nouvelle rubrique. La forte présence de Naya sur les réseaux sociaux pourrait avoir contribué à ce succès. « Nous avons eu beaucoup de retours positifs, souligne l’éditrice. On nous écrit qu’une telle initiative était attendue depuis longtemps, on nous a remerciés et encouragés. » Un début de succès qui repose pour l’équipe sur la variété des femmes libanaises qu’on rencontre au fil des articles. « Mais ce n’est pas une publication féministe, souligne Sally Farhat. Notre vision est de placer les droits de tous les humains avant tout, pas uniquement les droits des femmes. »
Naya est appelée à devenir une rubrique identifiée à part entière sur le site d’an-Nahar, à l’image des catégories comme business ou monde. À long terme, la rubrique espère étendre ses activités sur les réseaux sociaux et accueillir les propositions d’articles venant de l’extérieur.

Ils sont seize journalistes à s’être lancés dans l’aventure. Sous l’égide de Sally Farhat, l’éditrice de la section, le quotidien libanais an-Nahar publie depuis un mois une section intitulée Naya, visant à « fortifier les voix des femmes libanaises en mettant en lumière leurs talents, les défis qu’elles rencontrent, leurs innovations ». Le nom a été choisi avec...