Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Israël

Netanyahu défend à nouveau la loi de l’« État-nation du peuple juif »

Une importante manifestation de druzes israéliens a eu lieu samedi à Tel-Aviv pour dénoncer la loi sur l’État-nation votée récemment en Israël. Jack Guez/AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu une nouvelle fois hier une loi controversée définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », au lendemain d’une manifestation massive de la communauté druze et de ses sympathisants à Tel-Aviv.
La nouvelle législation, intégrée aux lois fondamentales qui font office de Constitution en Israël, a été critiquée par diverses communautés et l’opposition depuis son adoption le 19 juillet.
Selon M. Netanyahu, cette loi aiderait à empêcher les Palestiniens et les migrants illégaux de demander la nationalité israélienne. « La loi État-nation empêche, par exemple, l’exploitation de la clause de regroupement familial, qui a permis à de nombreux, nombreux Palestiniens d’être absorbés par le pays, a-t-il dit à l’ouverture du Conseil des ministres. Elle nous permettra aussi de bloquer l’entrée future des travailleurs immigrés. » Le Parlement israélien a été convoqué le 8 août pour une séance extraordinaire sur cette loi, à la demande de 52 députés d’opposition (sur un total de 120), selon lesquels les débats seront centrés sur « les atteintes aux valeurs d’égalité et de démocratie ».
« L’État d’Israël est l’État national du peuple juif. Israël est un État juif et démocratique », a martelé M. Netanyahu, précisant que les « droits individuels » étaient déjà garantis par « de nombreuses lois ». « Personne n’a porté atteinte – et personne n’a l’intention de nuire – à ces droits individuels, mais sans la loi État-nation, il sera impossible d’assurer pour les générations (à venir) le futur d’Israël en tant qu’État national juif », a-t-il poursuivi. La semaine dernière, M. Netanyahu était déjà monté au créneau pour défendre la loi qui déclare que l’établissement de « localités juives relève de l’intérêt national » et confère aux juifs le droit « unique » à l’autodétermination en Israël. Hier, M. Netanyahu a évoqué le « lien étroit » entre l’État hébreu et la communauté druze, pour qui cette loi fait d’elle des citoyens de seconde classe. Il a annoncé la formation d’un comité ministériel spécial pour renforcer ces relations.

Une foule immense de druzes
Samedi, une foule immense de druzes israéliens et leurs sympathisants a manifesté à Tel-Aviv dénonçant la nouvelle législation. Selon les médias israéliens, quelque 50 000 personnes ont pris part à la manifestation. La minorité druze (130 000 personnes vivant principalement dans le nord d’Israël) a demandé à la Cour suprême de statuer sur ce texte législatif.Arborant des drapeaux de leur communauté et israéliens, les protestataires ont défilé dans le centre de Tel-Aviv en scandant « Égalité ». « Malgré notre loyauté illimitée à l’État, celui-ci ne nous considère pas comme des citoyens égaux », a affirmé le chef spirituel de la communauté druze, cheikh Mouafak Tarif, dans un discours. Les druzes, qui parlent l’arabe et professent une foi issue d’un islam très hétérodoxe, effectuent leur service militaire obligatoire et servent dans l’armée israélienne, contrairement aux Arabes israéliens.
Source : AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu une nouvelle fois hier une loi controversée définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », au lendemain d’une manifestation massive de la communauté druze et de ses sympathisants à Tel-Aviv.La nouvelle législation, intégrée aux lois fondamentales qui font office de Constitution en Israël,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut