Hamadé et Saydet el-Jabal pessimistes

Le ministre sortant de l’Éducation, Marwan Hamadé (joumblattiste), n’a pas caché son pessimisme quant à une formation rapide du gouvernement, exprimant le souhait que le futur cabinet soit meilleur que celui qui expédie actuellement les affaires courantes.
« Si la mentalité adoptée par le régime actuel ne change pas, le pays vivra des jours difficiles », a averti M. Hamadé dans une déclaration à Radio Liban Libre, faisant état de difficultés qu’il a connues au sein de son ministère. « Et pour cause : l’empire (allusion au Courant patriotique libre) au sein du Conseil des ministres a empêché l’adoption de décrets relatifs à certains ministères, dont la Santé et l’Éducation », a expliqué M. Hamadé.
Le pessimisme est également de mise chez le Rassemblement Saydet el-Jabal de l’ancien député Farès Souhaid.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le rassemblement a exprimé ses craintes de voir le Liban rater l’opportunité de former un gouvernement conformément aux principes constitutionnels, tout comme il n’a pas saisi l’opportunité d’opérer un vrai changement lors des législatives. « Face à l’hésitation du Premier ministre désigné, certains protagonistes font preuve d’appétit gargantuesque. Ceux-ci exécutent un agenda iranien aux dépens de l’unité interne », ajoute le texte, appelant Saad Hariri – « qui s’est engagé à appliquer la politique de distanciation » – à sauver le Liban d’un chantage axé sur une équation inacceptable : la soumission au Hezbollah ou le chaos.
Quant à M. Souhaid lui-même, il a exprimé sur son compte Twitter sa crainte d’un retour à la vague d’assassinats visant des personnalités politiques, en raison de la situation politique dangereuse résultant de l’absence de formation du cabinet et des développements régionaux actuels.