Soleimani : Si les États-Unis déclarent la guerre à l’Iran, Téhéran va la terminer

Si les États-Unis déclarent la guerre à l’Iran, Téhéran va la terminer, a averti hier le général iranien Kassem Soleimani, commandant des opérations extérieures du corps des gardiens de la révolution. « Nous sommes près de vous, là où vous ne pouvez même pas l’imaginer (...). Venez. Nous sommes prêts. Si vous déclarez la guerre, nous allons la terminer », a dit le général Soleimani, selon des propos rapportés par l’agence de presse Tasnim. Le commandant de la force al-Qods a, par ailleurs, rappelé à l’administration Trump l’influence de Téhéran dans la région et ses capacités dans les guerres asymétriques. « Vous savez que cette guerre va détruire tout ce que vous possédez (...). Vous devez être prudents quand vous insultez le peuple iranien et le président de notre République », a-t-il poursuivi, cité cette fois par le site de la chaîne de télévision al-Alam.
Lors d’un discours dimanche devant des diplomates iraniens, cité par l’agence de presse ISNA, le président iranien Hassan Rohani a lancé un ferme avertissement au locataire de la Maison-Blanche : « M. Trump, ne jouez pas avec la queue du lion, cela ne produira que des regrets. » Dans un tweet adressé à son homologue iranien, Donald Trump a répondu : « Ne menacez plus les États-Unis sous peine d’en subir des conséquences telles que peu de personnes en ont subies dans l’histoire (...). Nous ne sommes plus un pays qui supporte vos paroles aberrantes de violence et de mort. »
Un peu plus tôt hier, le général Kassem Soleimani avait indiqué au Club des jeunes journalistes iraniens (YJC) que le président américain devrait plutôt s’adresser à lui lorsqu’il menace la République islamique. « En tant que soldat, il est de mon devoir de répondre aux menaces de Trump (...). S’il veut utiliser le registre des menaces (...), il devrait s’adresser à moi, pas au président (Hassan Rohani) », a-t-il déclaré, ajoutant que le langage de M. Trump est digne des « discothèques et des casinos ».
Source : Reuters