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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

L’Église maronite aujourd’hui

Unanimement nourris par une profonde vénération envers notre Église maronite plus vivante que jamais, en ces temps critiques autour de nous, celle-ci n’a plus d’âge dans le développement de son unité gravée dans notre expérience et dans notre cœur. Elle dresse face au monde moderne une transcendance des lois et de la sociologie humaine pour sortir toujours plus forte.
Par les voix de son peuple et de ses fidèles, elle se décerne des brevets de réussite et de respectabilité. Ce qu’elle est, c’est de plus en plus ce qu’elle devrait être. Ainsi, au nom de Dieu elle croîtra jusqu’à la fin du monde avec de nouveaux printemps au fur et à mesure que les années s’écoulent.
Notre Église est pour la plupart de ses prélats, évêques, ministres et fidèles un moyen d’intégration religieuse, une forme stabilisatrice, un havre de paix dans un entourage oriental agité et difficile. Elle est perçue comme une puissance conservatrice et se dirige toujours vers la voie de la paix et vers un passage qui ouvre sur l’avenir les meilleures alternatives.
Les prélats, les religieux et religieuses veulent par leur vocation faire de grands pas dans l’action sociale véritable, plus humaine pour témoigner de leur foi en Notre Seigneur Jésus-Christ car tous les trois sont éminemment touchés par la grâce reçue de l’Esprit saint au moment de leur ordination et leur prononciation des vœux. Ils sont là pour témoigner d’une autre dimension de la vie divine : rayonnement, clarté, sourires et assistance envers les infortunés, les handicapés, les malades, les sans domicile fixe, en un mot, tous les nécessiteux. C’est une forme d’ouverture vers une transcendance active et réaliste toujours grâce à la parole évangélique, et grâce à l’exemple influent et l’action promotrice vécus.
En toutes ces personnes touchées par la grâce de Dieu, il existe un appel et des solutions concrètes imposées par l’Église et le patriarche maronite. La religion, plus encore que la politique, a besoin d’une concrétisation dans cette Église en marche continuant sa route vers de vastes fonctions : celles du pape François, gardien visible de l’unité chrétienne, celles de notre patriarche et de nos vicariats maronites et celles des prédicateurs, hommes de la parole évangélique et de l’eucharistie, celles des religieux et religieuses dans leur apostolat et enseignement tant catéchétique que culturel ainsi que dans leurs soins dans les hôpitaux.
Toutes ces considérations positives et actuelles sont des faits, des réalités et des signes qui nous laissent dans la confiance en Dieu et en ses ministres sur terre. Nous avons une ferveur absolue en l’Esprit saint qui nous a été donné et qui dirige notre Église.
Il faut savoir et se rappeler que l’existence de l’Église maronite libanaise a été faite d’un combat continu pour la défense du droit, de la liberté et de la dignité. Cette existence, nous devons la comprendre vraiment et la faire comprendre à l’Orient et à l’Occident. La chrétienté au Liban est totalement, et par essence, différente de celle des pays de l’Islam, ou du monde arabe et même de celle de l’Occident.
La chrétienté au Liban demeure à l’état d’Église militante. Elle est toujours sur la défensive en ce qui concerne son existence, sa foi et ses croyances, sa culture et ses traditions.
Elle se trouve solidement ancrée et plantée dans le sol libanais justement pour pouvoir vivre sa foi librement et dignement sans asservissement afin de perpétuer sa présence convenablement dans cet entourage si complexe de l’Orient.
Tout ce qui s’était dit comme mensonges, dans les congrès de l’hypocrisie diplomatique, contre un Liban qui est idéal et exemplaire, pays de la coexistence fraternelle et patrie de l’interaction entre les civilisations orientales et occidentales, n’aurait pas été possible et réalisable si les maronites n’avaient pas été forts.
Nous, maronites, forts de notre foi, de notre liberté, forts de notre obéissance, forts de nos valeurs chrétiennes, de nos vertus, de notre union et de notre solidarité, forts de notre convivialité avec nos concitoyens et avec les pays avoisinants hormis Israël, forts de la vigilance de nos dirigeants et de notre patriotisme inconditionnel, forts de tout – grâce à notre foi –, nous continuerons à vivre intégralement malgré les difficultés et les soucis de tous les jours.
C’est le sens du respect des nations pour nous et nos institutions, et l’admiration éprouvée particulièrement pour l’ouverture des maronites, si bien que, dans un lointain passé, plusieurs des plus importantes familles sunnites, chiites et druzes se sont converties au christianisme.
Cependant, cela ne veut pas dire que toute notre histoire fut empreinte de gloire et de prospérité. Un peuple qui a vécu quinze siècles de luttes défensives ne peut compter que sur son histoire, son peuple et son armée.

Unanimement nourris par une profonde vénération envers notre Église maronite plus vivante que jamais, en ces temps critiques autour de nous, celle-ci n’a plus d’âge dans le développement de son unité gravée dans notre expérience et dans notre cœur. Elle dresse face au monde moderne une transcendance des lois et de la sociologie humaine pour sortir toujours plus forte. Par les...

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