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Grèce : quatre Turcs libérés après leur condamnation pour entrée illégale

Quatre Turcs, dont deux se disant journalistes, arrêtés en Grèce pour entrée "dans une zone interdite" près de la frontière gréco-turque, ont été condamnés vendredi à trois mois de prison avec sursis et libérés, a-t-on appris de source policière.
Ils avaient été arrêtés jeudi et d'après leurs dépositions au tribunal d'Orestiada, ville grecque proche de la frontière, jugeant leur affaire, "ils ignoraient que la zone était interdite", selon la même source.
Deux d'entre eux ont déclaré être "des journalistes" venus "faire un reportage" sur un accident survenu jeudi matin sur le fleuve Evros qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie: une embarcation transportant neuf personnes, qui tentaient de passer de Turquie en Grèce, y avait chaviré et une femme et ses trois enfants sont depuis portés disparus, selon la même source.
Les deux autres personnes arrêtées ont déclaré être "des proches de la famille portée disparue", selon la même source.

Les recherches des naufragés, issus d'une famille tentant d'échapper aux purges en Turquie selon les médias grecs, se poursuivaient par ailleurs.
La traversée du fleuve Evros constitue un passage habituel et risqué pour migrants et réfugiés tentant de rallier l'Europe via la Turquie.
Depuis janvier 2018, 12 personnes s'y sont noyés, tandis que depuis 2000, le nombre de victimes s'élève à des centaines, selon le Haut commissariat des réfugiés, cité par le quotidien Journal des rédacteurs.

Les relations entre Athènes et Ankara se sont tendues après le refus de la justice grecque d'extrader huit officiers turcs ayant fui en Grèce quelques heures après le coup d'État manqué contre le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet 2016. Ils sont accusés par Ankara d'y avoir participé.
Le dernier épisode ayant encore alourdi le climat est l'arrestation début mars et l'emprisonnement depuis à Edirne, une ville turque frontalière, de deux militaires grecs arrêtés sur le territoire turc.
Les deux soldats, qui effectuaient une patrouille, ont déclaré avoir traversé la frontière "par erreur". La justice turque a jusque là rejeté six demandes de remise en liberté dans l'attente de leurs procès, en dépit des pressions diplomatiques d'Athènes, qui a alerté l'UE et l'OTAN de l'affaire.

Quatre Turcs, dont deux se disant journalistes, arrêtés en Grèce pour entrée "dans une zone interdite" près de la frontière gréco-turque, ont été condamnés vendredi à trois mois de prison avec sursis et libérés, a-t-on appris de source policière. Ils avaient été arrêtés jeudi et d'après leurs dépositions au tribunal d'Orestiada, ville grecque proche de la frontière,...