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Moyen Orient et Monde - Offensive

Les rebelles acceptent une reddition à Quneitra

Des soldats syriens et russes vont se déployer à la frontière du Golan.

Cette image, prise hier depuis la partie du Golan annexée par Israël, montre un raid aérien mené par les aviations syrienne et russe sur le village d’al-Rafid, dans la province de Deraa. Jalaa Marey/AFP

Des rebelles syriens ont accepté hier de céder les territoires sous leur contrôle dans la province de Quneitra, qui borde la partie du Golan annexée par Israël, au terme d’une série d’accords ayant permis au régime de reprendre des secteurs-clé. Cette annonce intervient après un autre accord, conclu cette semaine, ayant conduit à l’évacuation hier de milliers d’habitants de deux localités prorégime, Foua et Kfarya, assiégées par les insurgés dans la province d’Idleb. Ces deux accords, négociés par Moscou, grand allié du régime, sont perçus comme une nouvelle victoire pour le président Bachar el-Assad dans la guerre qui ravage le pays depuis plus de sept ans.Recourant à la puissance de feu et à des négociations pour des accords de reddition, les forces gouvernementales ont capturé ce mois plus de 90 % de la province méridionale de Deraa, où les premières manifestations contre le régime de Damas avaient éclaté en 2011. L’aviation du régime a ensuite lourdement bombardé la province de Quneitra, voisine de Deraa et limitrophe de la zone tampon avec le Golan occupé en majeure partie par Israël.
Sous pression, les rebelles ont accepté de céder Quneitra et la zone tampon aux forces du régime, ont indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et un membre de la délégation de négociateurs rebelles. L’accord prévoit « un cessez-le-feu, l’abandon (par les rebelles) de l’artillerie moyenne et lourde, et le retour des institutions gouvernementales » à Quneitra, a affirmé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon lui, les forces gouvernementales prendront le contrôle du territoire dans la zone tampon, et les insurgés refusant de rendre les armes seront évacués vers des zones rebelles dans le nord du pays, à Idled plus précisément. L’accord n’inclut pas les membres du groupe jihadiste Hay’at tahrir al-Cham, ancienne branche d’el-Qaëda en Syrie, selon l’OSDH.
De leur côté, SANA – l’agence de presse étatique syrienne – et l’unité de presse du Hezbollah, allié de Damas, ont indiqué être au courant d’un accord permettant au régime de récupérer ses positions d’avant 2011, sans donner plus de détails. Un membre de la délégation rebelle impliquée dans les pourparlers a confirmé qu’un accord avait été trouvé pour permettre aux forces gouvernementales d’entrer dans la zone tampon. Il n’était toutefois pas en mesure de dire à quelle date cela interviendrait. Cet accord prévoit que deux brigades de l’armée syrienne, les 90e et 61e brigades, accompagnées par la police militaire russe, se déploient le long de la ligne de cessez-le-feu instaurée sur le Golan en 1974 à la suite de la guerre d’octobre 1973.
Depuis la guerre de 1967, Israël occupe 1 200 km² du plateau du Golan, dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien. Appuyé par ses alliés indéfectibles, Iran et Russie en tête, le pouvoir de M. Assad est déterminé à asseoir son pouvoir sur le pays. Multipliant les victoires face aux rebelles et aux jihadistes, il contrôle déjà plus de 60 % du territoire syrien.
Sources : agences

Des rebelles syriens ont accepté hier de céder les territoires sous leur contrôle dans la province de Quneitra, qui borde la partie du Golan annexée par Israël, au terme d’une série d’accords ayant permis au régime de reprendre des secteurs-clé. Cette annonce intervient après un autre accord, conclu cette semaine, ayant conduit à l’évacuation hier de milliers d’habitants de...

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