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Moyen Orient et Monde - Brexit

Le gouvernement fait corps autour de May

La Première ministre britannique Theresa May, dont la chute était pronostiquée lundi, a de quoi être rassurée. Hier, son gouvernement remanié a fait corps autour d’elle concernant son approche du Brexit, jugée trop douce par certains détracteurs. Isabel Infantés/AFP

Le gouvernement remanié de Theresa May, réuni hier pour la première fois, a fait corps autour de la Première ministre britannique, secouée par les démissions de deux de ses poids lourds en désaccord avec son approche du Brexit jugée trop douce.
Le ministre de l’Environnement, Michael Gove, un eurosceptique dont la réaction était particulièrement scrutée, a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de suivre l’exemple des ex-ministres du Brexit Davis Davis et des Affaires étrangères Boris Johnson. « Absolument pas », a-t-il répondu à la chaîne ITV qui l’interrogeait sur la possibilité de son départ, ajoutant qu’il ne pensait pas que Mme May était en difficulté. Le ministre du Commerce international, Liam Fox, un autre Brexiter, a aussi exclu de démissionner. Quant au nouveau ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, qui s’était rallié aux tenants du Brexit après avoir milité contre, il a dit qu’il soutenait « sans réserve » le plan de Mme May pour une nouvelle relation avec l’Union européenne après le Brexit. De quoi rassurer Mme May dont la chute était pronostiquée lundi. « Réunion productive avec le cabinet ce matin, semaine chargée en perspective », a-t-elle souligné dans un tweet clairement destiné à montrer qu’elle ne se laissait pas abattre.
Le nouveau ministre du Brexit Dominic Raab, aux commandes des négociations avec Bruxelles depuis lundi en fin de matinée, a déjà rencontré des responsables d’entreprise pour évoquer la proposition que Mme May compte soumettre à Bruxelles sur leur future relation post-Brexit. Ce plan, qui prévoit de mettre en place une zone de libre-échange et un nouveau modèle douanier avec les 27 afin de maintenir un commerce « sans friction » avec le continent, a été plutôt bien accueilli par les milieux d’affaires. En revanche, les députés conservateurs en faveur d’une rupture nette avec Bruxelles ont dénoncé un projet qui n’a, selon eux, de Brexit que le nom, continuant de laisser planer la menace d’un vote de défiance contre Mme May. Il faudrait toutefois le vote de 159 députés conservateurs – sur 316 – pour faire tomber la chef du gouvernement, ce qui n’est pas gagné.
 « Malgré le brouhaha, l’arithmétique au Parlement n’a pas changé. Pour l’instant, les Brexiters purs et durs ne sont pas assez nombreux pour chasser May du pouvoir et ne peuvent pas imposer leur version préférée du Brexit à la Chambre des communes », soulignait hier le site Politico. Simon Usherwood, chercheur à l’université du Surrey, voit plutôt les frondeurs la laisser conduire le pays hors de l’UE en mars prochain, avant qu’elle soit remplacée en avril, juste après le Brexit.

Source : AFP

Le gouvernement remanié de Theresa May, réuni hier pour la première fois, a fait corps autour de la Première ministre britannique, secouée par les démissions de deux de ses poids lourds en désaccord avec son approche du Brexit jugée trop douce.Le ministre de l’Environnement, Michael Gove, un eurosceptique dont la réaction était particulièrement scrutée, a affirmé qu’il n’avait...
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