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Lifestyle - Mode

Rabih Kayrouz pour l’été 2019 : « Yalla ! »


Rabih Kayrouz printemps/été 2019. Photo DR

« Hilare or de cymbale » … Les mots de Mallarmé se superposent à cette collection dont une fanfare de trompettes et de darbouka exprimait toute la puissance solaire. Rabih Kayrouz a encore donné de la couleur comme on donne de la voix.

En pleine semaine parisienne de la haute couture automne/hiver 2019, Rabih Kayrouz, sagement à contre-courant, a préféré, au cœur de l’été, offrir un avant-goût de l’été prochain. Le plus parisien des couturiers libanais a en effet choisi de ne plus présenter que deux collections annuelles, mettant l’accent sur un « prêt-à-porter couture », un vestiaire bénéficiant de tout le savoir-faire d’une grande maison sans l’intimidante solennité « tapis rouge ». « Nous posons un rythme qui s’impose à son tour. Lentement. Ce rythme est celui du faire, du faire-bien. Un rythme essentiel. Le vêtement est aimé. Le tissu, respecté. Et la femme l’est en retour », affirme le couturier dans le manifeste de cette collection placée sous son cri de guerre : « Yalla! » (Vamos, Andiamo, Let’s go, allons-y !) « Yalla », c’est un peu tout cela, avec de l’enthousiasme en plus. Il faut connaître Kayrouz pour comprendre la valeur de ce mot coup-de-dé, clé de toutes ses initiatives, surtout les plus folles.
En fanfare donc, aux rythmes hybrides, aussi lancinants qu’entraînants de l’ensemble balkano-turc Haïdouti Orkestar, les couleurs de l’été ont amené la mer à fleur de pavé, explosant au cœur de Paris, comme un soleil d’Orient. « La gaze est rose, bleue, ivoire ou noire. Le tissu est léger et les volumes abondent.


(Pour mémoire : Élie Saab et Rabih Kayrouz à l’Élysée, au Dîner des créateurs)


« La géométrie structurée de la gabardine à carreaux fait écho au taffetas fleuri et au brocard rouge. Les imprimés se répondent tel un orchestre qui s’accorde devant un public. La faille rose, sable, écrue et noire se porte de jour comme de nuit. Sensualité. Et la charmeuse jaune et verte, dans un infime drapé, élève la féminité », poursuit le manifeste. Plus qu’un défilé, ce fut une sarabande animée par de joyeuses odalisques échappées du sérail, avec force superpositions de teintes et de textures qui les transformaient en feux follets. Le défilé, donné au Consulat de la Gaîté, s’est clôturé par une spectaculaire apparition de l’influenceuse et mannequin Nour Arida, dans une robe de gaze noire montée en volume, sensuellement texturée au niveau du buste évasé en corolle, accessoirisée d’un collier et de pendentifs en or jaune. Un pas de danse, un joli mouvement de voiles, et les bras de Rabih Kayrouz, sorti des coulisses à point nommé pour l’enlacer sous un tonnerre d’applaudissements.


Pour mémoire

Elles sont Rabih ou elles ne sont pas...

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