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Sport - Football / mondial – 1er tour

« Ce n’est pas normal de pleurer pour un second match de la Coupe du monde »

Entre show et froid, Neymar dans l’histoire avec le but le plus... tardif.

Neymar a fini en larmes, à genoux, au coup de sifflet final de Brésil-Costa Rica (2-0). Gabriel Bouys/AFP

Un penalty refusé pour simulation, un carton jaune, un but, des larmes : Neymar est passé par tous les états, mais son Brésil s’est rapproché hier des 8es de finale en éliminant le Costa Rica (2-0).
Au pays du football roi, les pleurs du crack font beaucoup parler... Et les photographes se sont régalés. Neymar a d’abord enfoui son visage dans son maillot après avoir raté une belle occasion. Puis l’arbitre, en visionnant les images grâce à la VAR, lui a refusé un penalty pour une simulation grossière qui va sans doute faire les délices des réseaux sociaux. Furieux d’une autre décision arbitrale, le joueur le plus cher du monde (222 millions d’euros) a ensuite tapé du poing dans un ballon, récoltant un carton jaune. On a pu lire aussi sur ses lèvres un beau « fils de p... » lâché à la cantonade. Heureusement, Philippe Coutinho a relâché la pression qui pesait sur les épaules du joueur du PSG en ouvrant le score dans les arrêts de jeu (90e+1). C’est son deuxième but du tournoi et le Brésil lui dit : « Merci ! » d’avoir sauvé la Seleção. Neymar a ensuite enfin trouvé le chemin des filets pour ouvrir son compteur personnel (90e+7). Après toutes ces émotions, il a fini en pleurs, à genoux, sur la pelouse. Les photographes peuvent diffuser un beau portfolio rien qu’avec lui.
« Ce n’est pas normal de pleurer pour un second match de la Coupe du monde », s’est immédiatement alarmé le plus grand quotidien du Brésil, O Globo, sur son site internet. « Une équipe doit afficher sa force mentale, pas sa fragilité. Sincères ou pas, les larmes de Neymar sont inquiétantes », a encore insisté ce média. Pour sa part, Neymar a tenté de désamorcer les critiques sur Twitter : « Tout le monde sait par où je suis passé pour arriver jusque-là (opération du pied droit début mars). C’étaient des larmes de joie, de dépassement, de force. » Le sélectionneur des Auriverde, Tite, a lui aussi déminé : « Il y a une chose que je peux dire, c’est que la joie, la responsabilité et la pression de jouer pour le Brésil, c’est fort, et il a le courage de le montrer. »
Le coach s’est également illustré d’une belle roulade, en costume sur la pelouse, sur le but de Coutinho. « Je crois que je me suis déchiré un muscle ! Je boite maintenant », a admis l’intéressé. On ne s’ennuie jamais avec les Brésiliens. Ils prennent en tout cas la tête du groupe E à égalité avec la Suisse (4 points) et devant la Serbie (3 points).
Ces deux dernières sélections s’étaient également affrontées hier, la Suisse prenant l’ascendant sur la Serbie (2-1). Les Serbes ont été battus par les « Kosovars » de la Nati. Aleksandar Mitrovic, en ouvrant le score à la 5e minute, a bien cru offrir la première qualification pour les 8es de finale en Coupe du monde à la Serbie depuis qu’elle est indépendante (2006). Mais Granit Xhaka, qui a des racines kosovares, a égalisé à la 52e minute. Et Xherdan Shaqiri, qui, lui, est né au Kosovo, a inscrit le but de la victoire suisse à la 90e minute de jeu. Un succès très « politique » : en 2008, le Kosovo déclarait son indépendance, que Belgrade refuse toujours de reconnaître, avec le soutien notamment de la Russie...

Messi a encore un espoir
Dans le groupe D, le Nigeria, menacé d’élimination, s’est révolté avec un doublé d’Ahmad Musa contre l’Islande (2-0). Ce résultat a des répercussions pour l’Argentine : elle est désormais dernière de la poule (6 points pour la Croatie, déjà qualifiée, 3 pour le Nigeria, 1 pour l’Islande, 1 pour l’Albiceleste). Mais tout espoir n’est pas perdu pour Lionel Messi. Son dernier match de la première phase se jouera mardi prochain à Saint-Pétersbourg. Les Argentins doivent briser les ailes des Super Eagles nigérians, avec une pluie de buts, en cas de succès de l’Islande face à la Croatie.
En attendant ce match, les Argentins ont dû lire tout ce qui s’est écrit après l’humiliation subie jeudi soir face à la Croatie (3-0). Au pays, évidemment, la presse tire à boulets rouges. Olé a titré « La Casa de papelón », référence à la série de Netflix La Casa de papel, avec papelón qui veut dire « ridicule ». « Ils ont brisé notre âme », a poursuivi le journal, concluant : « En interne, tous se sentaient éliminés. Durant le retour au camp de base, il y avait comme un air de fin de cycle. »
En outre, hier, la FIFA a fermement condamné le passage à tabac de supporteurs croates par d’autres Argentins après la victoire de la Croatie face à l’Argentine. Elle a dit aider les autorités russes à identifier les auteurs dans l’enquête qui a été ouverte.
Dans le groupe C, il est temps pour Tim Cahill ! Le sélectionneur de l’Australie, Bert Van Marwijk, doit composer avec une pression croissante au pays pour faire jouer son attaquant historique pour le dernier match, décisif, des Socceroos. Les Océaniens peuvent encore espérer se qualifier pour les 8es de finale à la différence de buts s’ils battent le Pérou, mardi prochain, et que le Danemark perd dans le même temps contre la France. Pour que le scénario s’écrive dans son sens, l’Australie a désigné son héros : Cahill, le meilleur buteur de la sélection (50 réalisations en 106 capes), qui a vu les deux premières rencontres depuis le banc. « Van Marwijk continue de snober inexplicablement le plus grand joueur de l’histoire de l’Australie et son meilleur buteur », a écrit le Sydney Daily Telegraph. Quant à l’opinion publique, sur les réseaux sociaux, elle « pousse » pour aligner Cahill (38 ans) avec le jeune Daniel Arzani face aux Incas.
Source : AFP


Les matches d’aujourd’hui

La pression est énorme pour l’Allemagne, au pied du mur après sa désillusion de début de Mondial, une défaite (1-0) face au Mexique. Après s’être offert le scalp de l’Italie en barrages, la Suède rêverait d’accrocher celui du champion en titre, au bord du précipice en cas de défaite. Bien plus tranquille, la Belgique peut faire un pas de géant vers la qualification si elle bat la Tunisie, et poursuivre son mano a mano avec l’Angleterre avant de se frotter aux Three Lions pour le choc du groupe G, lors de la dernière journée.

Groupe G : Belgique-Tunisie (15h00).
Groupe F : Corée du Sud-Mexique (18h00) ; Allemagne-Suède (21h00).

Les horaires sont donnés en heure libanaise.

Un penalty refusé pour simulation, un carton jaune, un but, des larmes : Neymar est passé par tous les états, mais son Brésil s’est rapproché hier des 8es de finale en éliminant le Costa Rica (2-0).Au pays du football roi, les pleurs du crack font beaucoup parler... Et les photographes se sont régalés. Neymar a d’abord enfoui son visage dans son maillot après avoir raté une...

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