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Lifestyle - Mode

Kalabsha, « des robes pour les femmes libres »

La collection printemps été 2018 lancée le 30 mai dernier. Photo DR

En novembre 1990, retour de Parson’s New York où elle venait de terminer ses études en stylisme, après une licence en psychologie à l’AUB, Loulwa Abdel Baki, 26 ans à l’époque, faisait défiler sa toute première collection dans les ruines de l’hôtel Saint- Georges sur la Corniche de Beyrouth. L’événement avait fait couler beaucoup d’encre, non seulement grâce à l’originalité des modèles où l’on décelait déjà une identité marquée, mais parce que ce défilé présageait de la fin de la guerre dans une ville mortifiée mais prête à renouer avec son passé vibrant.
Tout au long des années qui suivirent, pas une soirée où l’on ne croisait quelque élégante qui se démarquait du lot, arborant tel sarouel ou telle veste inspirée du kimono, cousue d’un patchwork raffiné d’inspiration ethnique, différent de tout ce qu’on voyait dans le prêt-à-porter proposé par les boutiques de luxe qui commençaient à essaimer en ville.
C’est sous la griffe Kalabsha, du nom du grand temple nubien ou d’un personnage comique de la télévision d’avant-guerre, Abou Kalabsha, que Loulwa Abdel Baki avait introduit ce goût pour un vestiaire décalé, à la croisée des tendances et de la tradition. Véritable pionnière du genre, elle avait poursuivi sans bruit son petit bonhomme de chemin, constatant sans doute avec beaucoup de satisfaction que le monde entier se tournait désormais vers l’authenticité, recherchant une manière de s’habiller proche de celle qu’elle avait inventée, des conversation pieces , des vêtements qui racontent un voyage, évoquent une histoire familiale et en tout cas créent des liens.
Près de 30 ans plus tard, la créatrice continue à creuser son sillon, soutenue par une clientèle d’inconditionnelles qui continuent à lui confier leur allure. « Je mélange les tissus, lin, soie sauvage, jersey, coton, tulle et taffetas pour former un modèle qui sied au corps des femmes. Je fais des modèles en pensant aux formes des femmes : les petites minces, les petites pleines, les grandes minces, le grandes fortes, celles qui sont minces d’en haut et plus larges au niveau des hanches, celles qui sont large de buste et minces d’en bas… Le tout est de respecter la liberté et la simplicité du mouvement. Les femmes doivent être à l’aise dans ce qu’elles portent. Je ne suis pas le diktat de la mode, je fais des robes pour les femmes libres qui s’assument », affirme Loulwa Abdel Baki qui a lancé sa collection printemps été 2018 le 30 mai dernier.
Dans une palette où dominent le blanc, le jaune, le rouge et le noir, elle décline cette saison sa propre interprétation de l’athleisure, une mode à la croisée de la tenue de ville et du sport. On peut la découvrir au 4e étage de l’immeuble Abdel Baki, un de ces bâtiments de l’âge d’or de Beyrouth, sur l’iconique rue Hamra.

En novembre 1990, retour de Parson’s New York où elle venait de terminer ses études en stylisme, après une licence en psychologie à l’AUB, Loulwa Abdel Baki, 26 ans à l’époque, faisait défiler sa toute première collection dans les ruines de l’hôtel Saint- Georges sur la Corniche de Beyrouth. L’événement avait fait couler beaucoup d’encre, non seulement grâce à...

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