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USA: des frondeurs menacent le président de la Chambre, sur le départ

Paul Ryan, plus puissant républicain du Congrès américain, apparaissait menacé mardi par des frondes affleurant aussi bien du côté modéré que dans l'aile dure de son parti, la Maison Blanche émettant des signaux sur sa volonté de le voir partir sans attendre sa retraite prévue en janvier.

"Je sers évidemment au bon plaisir des élus (...) Mais je pense que nous sommes tous d'accord, le mieux pour nous est de mener à bien notre programme, pas d'insérer au milieu une élection houleuse de notre direction", s'est défendu mardi le président de la Chambre des représentants, face aux questions pressantes sur son avenir.
Fort d'une confortable majorité, le "Speaker" âgé de 48 ans, a vu ces dernières semaines son autorité se craqueler.
De quoi renforcer les craintes que l'annonce anticipée, dès avril, qu'il partirait en janvier 2019 en fait un "lame duck", c'est-à-dire un dirigeant sortant au pouvoir affaibli. Une perspective embarrassante à l'orée des élections cruciales de mi-mandat en novembre.
"Je n'ai jamais vu quelqu'un tenir (dans cette position) de +lame duck+ pendant huit mois", a souligné à l'AFP Thomas Massie, élu à la Chambre.

Des élus républicains modérés frustrés par le manque d'avancées sur une éventuelle réforme sur l'immigration se sont rebellés. Ils tentent depuis plusieurs jours de réunir, avec les démocrates, assez de voix pour contourner leur direction et forcer un vote sur une réforme qui offrirait notamment un statut aux "Dreamers", arrivés sans papiers aux Etats-Unis quand ils étaient mineurs.
Outrée, l'aile conservatrice des républicains a haussé le ton à son tour, refusant d'approuver un grand texte sur l'agriculture tant qu'elle ne serait pas assurée de pouvoir voter sur une proposition plus dure de loi sur l'immigration.
"Nous avons de toute évidence des élus de chaque côté de notre éventail qui sont contrariés", a reconnu Paul Ryan, qui tente d'apaiser les deux camps en promettant un vote en juin.
Un allié à la Chambre, le républicain Tom Cole, a bien affirmé mardi n'avoir aucun doute sur le fait que Paul Ryan "restera jusqu'à la fin de son mandat", mais le soutien au "Speaker" semble au mieux fragile à la Maison Blanche.

S'il l'a assuré "du plus grand respect" du président Donald Trump, le vice-président Mike Pence a déclaré mardi soir sur Fox News: "Personnellement, je serai d'accord avec ce que les membres du Congrès choisissent de faire".

Paul Ryan, plus puissant républicain du Congrès américain, apparaissait menacé mardi par des frondes affleurant aussi bien du côté modéré que dans l'aile dure de son parti, la Maison Blanche émettant des signaux sur sa volonté de le voir partir sans attendre sa retraite prévue en janvier."Je sers évidemment au bon plaisir des élus (...) Mais je pense que nous sommes tous d'accord, le...