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Lifestyle - Hot(on)line

This is America, vidéo choc et efficace

Childish Gambino, avec un clip coup de poing, fascine et affole les réseaux sociaux.

Capture d’écran du vidéoclip de Childish Gambino qui a bouleversé la toile.

Childish Gambino, (alias Donald Glover), acteur, musicien, scénariste, humoriste et DJ américain de 35 ans, secoue la toile depuis quelques jours. Ce, avec un vidéo-clip en forme de réquisitoire contre les nombreux dysfonctionnements de son pays : la violence, le racisme, les armes entre les mains de tous et l’indifférence. Une vidéo de quatre minutes qui, à peine mise en ligne sur YouTube le 5 mai, est devenue virale, enregistrant quelque 100 millions de vues en seulement 7 jours. Et le buzz continue.Qu’est-ce qui fait courir tous ces internautes vers ce clip ? Sans doute le courage de ce rappeur qui n’a pas hésité à mettre son talent au service de sa colère de citoyen, dénonçant cette fracture sociale qui menace le rêve américain. De même, il n’a pas craint d’utiliser des symboles forts, des mots et des images crus pour que son message passe. Le clip démarre sur l’image d’un guitariste, installé dans un énorme hangar vide, alors que, derrière lui, des écolières noires se trémoussent en chantant : « We just wanna party », (nous voulons juste nous éclater). Sans se soucier des préoccupations sociales qu’énumère le rappeur, ni des scènes de violence se déroulant derrière elles, elles illustrent ainsi la frivolité d’une société qui ferme les yeux sur l’essentiel.




Gwara Gwara, la danse qui rallie
Apparaît ensuite le célèbre rappeur Childish Gambino, l’air flegmatique, le torse nu et musclé. Il sort un revolver de son étui, tire dans la tête du guitariste, le tue, tend l’arme à un acolyte qui le réceptionne dans un tissu rouge et crie : « This is America! » Avec, en arrière-plan, des voitures que l’on brûle et d’autres scènes d’affrontements violents. Arrive ensuite une chorale de jeunes noirs. É peine entamé le chant, « Get your money black men », Childish Gambino, à qui l’on a donné un fusil automatique, vide le contenu du chargeur sur les chanteurs. Réminiscence du massacre des fidèles d’une église afro-américaine de Charleston, en 2015, par un suprématiste blanc. Le rappeur poursuit alors sa diatribe contre le port d’armes permis par la Constitution américaine.



Toujours au top du Billboard Hot 100
 Childish Gambino utilise le surréalisme d’une manière esthétique pour exprimer la vie des Noirs, sa complexité et ses contradictions avec celle des Blancs. Et pousse le spectateur à se poser des questions.
Les critiques d’art voient en lui « une brillante icône, un génie », et sa chorégraphie élaborée et inspirée de ses lointaines racines a été applaudie. Gambino en a capté l’essence originelle, se référant au temps où ses ancêtres étaient forcés de danser sur les bateaux-esclaves qui les amenaient de leur Afrique natale pour être vendus au Nouveau Monde. Le clip permet de découvrir également des écolières s’adonnant de toute leur âme à une version de la danse populaire Gwara Gwara, qui a d’ailleurs connu une nouvelle célébrité avec DJ Bongz, un artiste originaire d’Afrique du Sud et surtout la chanteuse Rihanna qui en a donné une magistrale interprétation.Avec Childish Gambino, les sonorités et les rythmes afro sont passés de leur rôle festif à celui d’un rituel identitaire dans lequel il a réussi à impliquer tous les Américains, transcendant les barrières de race, de classe et de background culturel. Un véritable exploit, selon CNN, pour qui il est rare qu’une chanson politique se maintienne aussi longtemps au top du Billboard Hot 100.

Childish Gambino, (alias Donald Glover), acteur, musicien, scénariste, humoriste et DJ américain de 35 ans, secoue la toile depuis quelques jours. Ce, avec un vidéo-clip en forme de réquisitoire contre les nombreux dysfonctionnements de son pays : la violence, le racisme, les armes entre les mains de tous et l’indifférence. Une vidéo de quatre minutes qui, à peine mise en ligne sur...

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