Le ministre d'Etat à la Planification, Michel Pharaon, battu lors des législatives à Beyrouth, a dénoncé mardi la "corruption, l'intimidation et les falsifications" qui a caractérisé selon lui le scrutin du dimanche 6 mai, le premier depuis neuf ans.
Sortant d'une réunion avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, avec lequel il s'était allié pour les élections, M. Pharaon a affirmé "avoir discuté avec M. Geagea de l'importance du scrutin pour la démocratie", soulignant avoir relevé "des phénomènes d'intimidation et de falsification dans certaines régions". "Nous avons également évoqué la question des pots-de-vin versés pour acheter certains sièges parlementaires", a-t-il dit.
M. Pharaon a par ailleurs indiqué qu'il continuerait à assister aux réunions du bloc parlementaire "la République forte" des FL, même s'il n'en fait pas à proprement parler partie, et qu'il continuera à coopérer avec la formation politique de M. Geagea sur le suivi des affaires internes. Le ministre d’État n'a toutefois pas voulu se prononcer sur son éventuelle nomination au sein du futur gouvernement, indiquant seulement que l'Exécutif devra "être constitué d'une équipe de personnes qui ont de l'expérience, afin de pouvoir surmonter les problèmes économiques, sociaux, financiers et politiques" que rencontre le Liban.
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