Le Premier ministre libanais et chef du Courant du Futur, Saad Hariri, a commenté dimanche soir la série de limogeages de responsables de sa formation politique, affirmant avoir "entendu" ce que les partisans du Futur voulaient, une semaine après les élections législatives à l'issue desquelles le parti a perdu plus d'un tiers des sièges qu'il détenait au Parlement.
"De nombreuses théories et conjectures ont été exprimées concernant ce qui s'est passé", a écrit M. Hariri sur son compte Twitter. "En résumé, les démissions ont eu lieu pour une seule raison : rendre des comptes. La foule du Courant du Futur a parlé et je l'ai écoutée", a-t-il ajouté, avant de remercier "du fond du cœur les efforts fournis par Nader Hariri" son ancien chef de cabinet.
Dimanche, M. Hariri avait limogé le coordinateur général des élections au sein du comité chargé du scrutin, Wissam Hariri et le responsable du suivi au sein du cabinet, Maher Abou Khdoud. Samedi, le chef du cabinet du leader du Courant du Futur, Nader Hariri, avait présenté sa démission. La semaine dernière, Saad Hariri avait également décidé d'évincer les membres du comité chargé des élections et de la machine électorale au sein du Courant, ainsi que les responsables des sections de Beyrouth, de la Békaa, du Koura et de Zghorta, au Liban-Nord.
Le Courant du Futur a remporté 21 sièges parlementaires à l'issue du scrutin législatif de dimanche dernier, le premier depuis neuf ans, alors qu'il en détenait 33 dans la précédente législature. Les groupes parlementaires du Hezbollah et du mouvement Amal constituent la première force au Parlement, devant le bloc du CPL et de ses alliés (29 sièges) et celui du Courant du Futur.
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