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Turquie : Erdogan peste contre les taux, la livre chute

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau pesté vendredi contre les taux d'intérêt bancaires, les qualifiant de source de "tous les maux", une remarque qui a immédiatement provoqué une nouvelle chute de la livre turque.

M. Erdogan, en campagne pour les élections générales anticipées du 24 juin, est un habitué de sorties contre toute hausse des taux d'intérêt, préconisée pourtant par les économistes pour faire baisser une inflation galopante.
Et il a remis une couche vendredi, au moment où la livre turque bat des records à la baisse contre le dollar et l'euro.

"Les taux d'intérêt sont le père et la mère de tout les maux. Les taux d'intérêt sont la cause de l'inflation", a-t-il dit lors d'un discours télévisé à Ankara.
La Banque centrale a relevé fin avril l'un de ses principaux taux, mais les investisseurs pointent un manque de marge de manoeuvre à long terme, alors que le président Erdogan fait régulièrement pression pour abaisser les taux.
"Nous devons baisser les taux d'intérêt", a-t-il répété vendredi, notant que les taux sont à un niveau bas aux Etats-Unis, dans la zone euro et au Japon.
"Je sortirai vainqueur face à ce fléau que sont les taux d'intérêt", a-t-il ajouté, se référant au scrutin du 24 juin lors duquel il briguera un nouveau mandat aux pouvoirs considérablement renforcés.
Ses remarquas ont été mal accueillies sur le marché de change, la livre turque piquant de nouveau du nez, perdant 1,8% de sa valeur pour s'échanger à 4,3 TRY face au dollar.

Malgré un taux de croissance solide, la Turquie connaît une forte inflation alors que les marchés s'inquiètent de plus en plus de la surchauffe de l'économie du pays et déplorent l'incapacité de la Banque centrale turque à prendre des mesures fortes pour enrayer la hausse des prix.
Devant la multiplication des signaux économiques inquiétants, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé la note de la dette de la Turquie de de "BB/B" à "BB-/B", citant l'inflation et une aggravation des déficits.
Pour nombre d'observateurs, le président turc a avancé ces élections, initialement prévues un an et demi plus tard, par crainte notamment d'une dégradation de la situation économique susceptible de lui faire perdre des voix.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau pesté vendredi contre les taux d'intérêt bancaires, les qualifiant de source de "tous les maux", une remarque qui a immédiatement provoqué une nouvelle chute de la livre turque. M. Erdogan, en campagne pour les élections générales anticipées du 24 juin, est un habitué de sorties contre toute hausse des taux d'intérêt, ...