Le président de la CRL, Antoine Zoghbi, prononçant son mot lors du lancement de la campagne de collecte. Photo ANI
À l’occasion du 8 mai, Journée mondiale de la Croix-Rouge et 190e anniversaire de la naissance d’Henri Dunant, son fondateur, le président de la République, Michel Aoun, a rendu hommage hier aux bénévoles de l’organisation, affirmant qu’il soutient un projet de loi en cours d’examen, en vertu duquel chaque élément de la Croix-Rouge libanaise (CRL) qui meurt en mission doit être considéré comme martyr.
« Je m’incline devant ceux qui ont sacrifié leur vie pour en sauver d’autres », a dit M. Aoun dans sa déclaration, indiquant « vouloir poursuivre avec le nouveau Parlement le projet de loi présenté devant la Chambre des députés, selon lequel tout secouriste tombé en accomplissant son devoir est un martyr ». « Les volontaires de la Croix-Rouge sont comme tout soldat mort au combat pour défendre la patrie et les citoyens », a affirmé dans ce cadre le chef de l’État, qui n’a pas manqué, en sa qualité de président honoraire de la Croix-Rouge libanaise, d’encourager les Libanais à fournir leur aide « morale et matérielle » à l’association humanitaire. Reprenant le slogan de la campagne financière de la CRL, M. Aoun a lancé : « Votre soutien vous profitera. » Un slogan qui exhorte les Libanais à se tenir auprès de la CRL, tout comme celle-ci se tient auprès d’eux.
8 000 bénévoles
Par ailleurs, lors du lancement hier de la campagne annuelle de collecte de fonds de l’organisation, à son siège de la rue Spears, le président de la CRL, Antoine Zoghbi, a indiqué que l’organisation « a besoin d’un appui et d’une aide durables pour préserver le niveau élevé des services rendus ». Il a affirmé que ses services humanitaires ont atteint le nombre de 965 740 pour la seule année 2017, relevant que les volontaires sont au nombre de 8 000, dont 3 400 secouristes qui se répartissent notamment dans 46 centres de secours, 4 chambres d’opérations, 13 centres de services de transport, 36 dispensaires et 9 cliniques mobiles.
« Nos capacités de secours couvrent 80 % de la demande, et cette couverture est coûteuse », a affirmé M. Zoghbi, relevant que « le don de sang représente une priorité ». « Nous comptons sur les dons volontaires pour nous aider sur ce plan », a conclu le président de la CRL.
Rappelons, pour l’histoire, qu’en voyage près de Solférino, en Italie, Henri Dunant (31 ans), un homme d’affaires suisse, découvre avec effroi l’horreur de la guerre. Après la bataille qui oppose l’armée française de Napoléon III à l’armée autrichienne de François-Joseph (24 juin 1859), près de 40 000 corps gisent sur le champ de bataille. Témoin de la boucherie, Henri Dunant est horrifié. Imprégné d’humanisme, il ne peut rester indifférent face à tant de malheurs. Avec le concours de la population civile, il improvise des secours et décide d’aider tous les soldats blessés, peu importe le camp auquel ils appartiennent. Cette initiative marque ce qui deviendra l’élément fondateur de l’organisation de la Croix-Rouge : la neutralité des services sanitaires militaires sur le champ de bataille.
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