Israël frappe un poste d'observation du Hamas à Gaza

Israël a frappé dans la nuit un poste du Hamas dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche la branche militaire du mouvement islamiste qui contrôle le territoire palestinien.
Selon l'armée israélienne, la frappe a été menée en réponse directe aux jets d'engins incendiaires par des Palestiniens au-dessus de la frontière avec l'Etat hébreu.

"La nuit dernière, un avion a frappé un poste de l'organisation terroriste Hamas adjacent à la barrière de sécurité dans le nord de la bande de Gaza", a affirmé à l'AFP une porte-parole de l'armée israélienne.
"Cette frappe était une réponse à un incident survenu hier, au cours duquel des terroristes ont lancé des engins incendiaires dans le but de mettre le feu en territoire israélien", a-t-elle ajouté, sans donner de détails sur la cible.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont précisé dans un communiqué qu'un poste d'observation avait été visé, ajoutant que l'attaque n'avait pas fait de blessés.
Ces derniers jours, les médias israéliens ont fait état d'importants dégâts dans des fermes, provoqués par des cocktails Molotov attachés à des cerfs-volants lancés de l'autre côté de la frontière entre Gaza et l'Etat hébreu.

Quarante-neuf Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début, le 30 mars, d'un mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948. Des centaines d'autres ont été blessés.

L'armée israélienne est en butte aux critiques dénonçant un usage excessif de la force, alors qu'aucun soldat israélien n'a été blessé.

La porte parole de l'armée israélienne a affirmé que la frappe de dimanche n'avait pas de lien avec une explosion jusqu'ici inexpliquée samedi dans le centre de la bande de Gaza, dans laquelle six combattants du Hamas ont été tués.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont précisé que les victimes étaient toutes des membres du groupe et ont accusé Israël, sans fournir de détails ni de preuves.
Des explosions sont déjà survenues dans la bande de Gaza, résultant de la détonation accidentelle d'explosifs appartenant à des groupes activistes.