Le président français Emmanuel Macron est arrivé hier en Nouvelle-Calédonie pour une visite sensible, trente ans après de sanglants événements sur cet archipel français du Pacifique et à six mois de l’organisation d’un référendum sur l’indépendance. M. Macron doit rester jusqu’au 5 mai sur l’île d’Ouvéa, surnommée le « Caillou », où sa visite suscite des remous. Célèbre pour ses plages paradisiaques et ses réserves de nickel, l’archipel de Nouvelle-Calédonie, situé à plus de 16 000 km de Paris, « est une chance, sur le plan géopolitique », « une richesse », « une opportunité », a déclaré M. Macron. Mais les inégalités persistent sur l’île malgré trente ans d’efforts pour améliorer les conditions de vie de la population autochtone. Les quelque 270 000 habitants de l’archipel sont à près de 40 % kanaks (mélanésiens) et à 27 % européens, les autres se disant métis, d’autre origine ou sans appartenance. M. Macron, qui avait exprimé pendant sa campagne présidentielle le vœu que la Nouvelle-Calédonie reste française, a assuré qu’il n’avait « pas à prendre position » sur le référendum, programmé le 4 novembre prochain. « Je respecte ce vote (...). C’est un exemple, le monde nous regarde faire. Il ne faut pas que ce soit un moment de tension inutile. Quel que soit le résultat, nous respecterons ce vote », a-t-il souligné.