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Sport - Football – Ligue des champions / Demi-finales aller

Salah brûle Rome, mais pas ses rêves

Pourquoi une « rimonta » contre Liverpool, comme celle face au Barça en quarts, est (im)possible pour les giallorossi.

Le joueur égyptien de Liverpool, Mohammad Salah (au centre), a été le grand artisan de la large victoire (5-2) des Reds face aux giallorossi de l’AS Rome. Oli Scarff/AFP

Liverpool marche comme un Égyptien : les Reds ont fait un grand pas vers la finale de la Ligue des champions en s’imposant (5-2) face à la Roma grâce à deux buts et deux passes décisives de Mohammad Salah, mardi dans la nuit, lors du match de demi-finales aller.
L’incroyable « Pharaon » a encore fait chanter Anfield. Deux éclairs de génie en 1re période ont fait basculer le match, deux passes bien senties contre son ancienne équipe en 2e période ont mis Liverpool en bonne position pour accéder à sa première finale de C1 depuis 2007. Mais sera-ce suffisant après les deux buts encaissés en toute fin de match ? Liverpool avait le match en main, menant 5 à 0, avant de prendre deux buts dans les 10 dernières minutes. Cuits en fin de rencontre, les Reds ont redonné des espoirs de « rimonta » à une AS Rome qui avait déjà joué un bien mauvais tour au Barça en quarts de finale.
À Anfield, Jürgen Klopp avait évidemment choisi d’aligner son trio offensif magique avec Salah, Sadio Mané et Roberto Firmino. Le « Fab Three » totalisait 83 buts avant la rencontre, il ira à Rome avec 88 réalisations dans la musette. La Louve a réussi à faire déjouer Liverpool pendant une demi-heure, puis a craqué dans les grandes largeurs... avant de se reprendre en toute fin de match. Liverpool est passé près du gouffre après le premier quart d’heure : Oxlade-Chamberlain est d’abord sorti sur une civière, touché au genou droit (15e) ; deux minutes plus tard, une frappe puissante de Kolarov glissait sur les poings de Karius pour s’écraser sur la barre (17e). Et puis, les Reds, poussés par Anfield, ont repris pied et Salah a fait tomber la foudre pour les 42e et 43e fois de la saison. Le meilleur buteur de la Premier League s’est d’abord offert une frappe enroulée limpide du gauche, pleine lucarne opposée (36e). Il a ensuite montré son sang-froid quelques minutes plus tard : servi par Firmino sur une contre-attaque, l’Égyptien a simplement trompé Alisson d’une petite pichenette en pleine course (45e+1).

Doublé de Firmino
Jürgen Klopp avait demandé à Anfield de se faire fureur, comme contre Manchester City au tour précédent. À nouveau, le Kop a aidé Klopp. Si Anfield a mis du temps à se lancer, comme son équipe, il a ensuite enterré la Roma sous une montagne de bruit, à mesure que les buts s’accumulaient. Et si les Romains ont bousculé Liverpool en début de deuxième période, ils ont vite été réduits au silence par... Salah, se muant en passeur décisif. Échappé sur la droite, il parvenait à servir Mané, qui reprenait tant bien que mal pour tromper Alisson (56e). Mais, contre son ancien club, Salah ne s’arrêtait pas là. Cinq minutes plus tard, il remettait ça, cette fois pour Firmino, servi au deuxième poteau (61e). Et puis, comme si la fête n’était pas assez belle, le Brésilien y est aussi allé de son doublé, d’une tête sur corner (69e).
Reste qu’on ne vend pas la peau de la Louve avant de l’avoir tuée. Et qu’à force de ralentir et de se croire en finale, Liverpool a laissé revenir la Roma. Les Italiens pourront s’accrocher au but de l’inévitable Edin Dzeko en fin de match (81e) puis au penalty transformé par Perotti (85e), après une main de Milner, pour trouver des raisons d’espérer. « On était morts, mais on a retrouvé un peu de vie » : en quelques mots, le directeur sportif de l’AS Rome a résumé le poids de ces deux buts, qui permettent aux giallorossi de croire à une remontée folle, comme celle réussie contre Barcelone.
C’est le principe même des miracles de n’arriver qu’une fois, mais comme il y a une finale de Ligue des champions à la clé, les Romains vont convoquer tous les signaux positifs et faire comme si renverser Liverpool (3-0 ou 4-1) n’était pas plus compliqué que de le faire avec le Barça. Et la Roma n’a cette fois pas attendu le match retour pour lancer sa « rimonta ». Mais après le match, le capitaine Daniele De Rossi, visage marqué, avait lui-même l’air de trouver quelques limites à la méthode Coué. « On a le devoir d’essayer, pour nous et pour tous ceux qui aiment la Roma », a-t-il simplement assuré.
À Anfield, Mané, Firmino et bien sûr Salah étaient beaucoup plus rapides que les Romains. Beaucoup trop rapides. Ils le seront toujours dans huit jours au Stadio Olimpico et la question de comment défendre face aux flèches des Reds sera un casse-tête pour le technicien Eusebio Di Francesco. « Heureusement qu’il y a eu cette réaction. Elle donne un sens au match retour », a pourtant estimé le coach italien après la partie. La principale difficulté pour les Romains sera probablement de ne pas encaisser de but. Face au Barça, les quatre buts pris au match aller étaient nés de peu de choses, deux buts contre son camp et deux buts à zéro passe. Liverpool, lui, aurait pu marquer sept ou huit fois et ne fera sans doute pas preuve à l’Olimpico du même attentisme que les Catalans. L’ambiance s’annonce donc presque aussi chaude que celle à Anfield, mais les Romains pourront s’appuyer sur une belle statistique : aucun but encaissé à domicile cette saison en C1.
Pour le reste ? Pas grand-chose. La Roma l’a déjà fait et c’est presque son meilleur atout. Mais malgré tout, au Stadio Olimpico, les Romains auront une pyramide à gravir.

Source : AFP

Le « Pharaon » de Liverpool fait rêver... Avigdor Lieberman

« Je téléphone sur-le-champ au chef d’état-major pour lui dire d’engager Mohammad Salah dans l’armée » : Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense, rêvait tout haut, hier sur Twitter, d’un improbable transfert de la star égyptienne de Liverpool après son nouveau doublé retentissant en Ligue des champions. Les chances que le rêve de M. Lieberman prenne forme sont toutefois minces. Le joueur, alors au FC Bâle, avait en effet été accusé en 2013 d’avoir utilisé pour prétexte un changement de chaussures pour ne pas serrer la main des joueurs de l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv, avant un tour préliminaire de Ligue des champions. Avant le début du match retour, son choix d’un « fist bump » plutôt qu’une claque dans la main de ses adversaires avait aussi retenu l’attention. Il avait été copieusement sifflé par les supporteurs du Maccabi pendant le match. Même si l’Égypte est l’un des deux seuls pays arabes à avoir fait la paix avec Israël, l’opinion y reste largement hostile à l’État hébreu et solidaire des Palestiniens. Salah avait expliqué ensuite qu’il y avait beaucoup de pression sur lui avant ce match, mais qu’il ne s’intéressait pas du tout à la politique.

Liverpool marche comme un Égyptien : les Reds ont fait un grand pas vers la finale de la Ligue des champions en s’imposant (5-2) face à la Roma grâce à deux buts et deux passes décisives de Mohammad Salah, mardi dans la nuit, lors du match de demi-finales aller.L’incroyable « Pharaon » a encore fait chanter Anfield. Deux éclairs de génie en 1re période ont fait...

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