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France: deux Suisses et une Italienne jugés pour l'entrée de migrants

La justice française jugera ce mardi deux Suisses et une Italienne pour avoir pris part, dimanche, à l'entrée en France d'une vingtaine de migrants venant d'Italie, a-t-on appris de source judiciaire.
Le tribunal correctionnel de Gap, dans les Alpes françaises, les jugera pour avoir "par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée irrégulière en France de plus d'une vingtaine d'étrangers, avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée".
La peine maximale encourue pour ce délit est de 10 ans de prison, assortie de 750.000 euros d'amende et d'une interdiction du territoire français, détaille le procureur de Gap, Raphaël Balland, dans un communiqué.

Six personnes, quatre Italiens et deux Suisses, avaient été arrêtées et placées en garde à vue dimanche. Les trois autres, en l'absence de charges suffisantes, sont ressorties sans poursuites.
Ce week-end, entre 80 et 100 membres d'un groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire, avaient bloqué le col de l'Échelle, à six kilomètres de la frontière franco-italienne, qu'ils considèrent comme un "point stratégique de passage des clandestins".
Leur action s'est déroulée sous la surveillance des forces de l'ordre qui n'ont procédé à aucune interpellation en l'absence de trouble à l'ordre public selon la préfecture, pour laquelle il s'agissait "uniquement" d'une opération de communication.
Peu après, une centaine de militants pro-migrants, essentiellement français et italiens, ont franchi illégalement la frontière avec des migrants (une vingtaine selon le parquet, 10 de plus pour la préfecture) au col de Montgenèvre, situé à proximité. Empruntant des pistes de ski, ils se sont brièvement heurtés aux forces de l'ordre avant de rejoindre Briançon par la route, encadrés par la gendarmerie.

La préfecture précise que certains des migrants ont depuis été reconduits en Italie.
Dimanche, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb avait renvoyé dos à dos "ultra droite" et "ultra gauche" pour leurs "actions inacceptables", quelques heures avant l'adoption par les députés français en première lecture d'un projet de loi controversé sur l'asile et l'immigration. Il avait également annoncé l'envoi d'une centaine d'hommes en renfort pour faire respecter le contrôle des frontières dans cette région.
Depuis un an, le département français des Hautes-Alpes connait un afflux de migrants, essentiellement d'Afrique de l'Ouest. En 2017, 1.900 personnes en situation irrégulière ont été refoulées vers l'Italie, contre 315 en 2016. En revanche depuis janvier, en raison notamment d'un enneigement exceptionnel, "pratiquement aucun étranger en situation irrégulière n'a tenté de passer la frontière" via le col de l'Échelle, selon la préfecture.

La justice française jugera ce mardi deux Suisses et une Italienne pour avoir pris part, dimanche, à l'entrée en France d'une vingtaine de migrants venant d'Italie, a-t-on appris de source judiciaire.Le tribunal correctionnel de Gap, dans les Alpes françaises, les jugera pour avoir "par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée irrégulière en France de plus d'une...