Les médias syriens se sont rétractés hier matin, évoquant une fausse alerte, après avoir annoncé dans la nuit de lundi que la défense aérienne syrienne avait abattu des missiles au-dessus de la province centrale de Homs. « Une fausse alerte concernant une violation de l’espace aérien durant la nuit a entraîné le déclenchement des sirènes de la défense aérienne », a reconnu l’agence de presse étatique SANA, citant une source militaire. « Il n’y a pas eu d’attaque extérieure sur la Syrie », précise-t-elle. Cette fausse alerte intervient dans un contexte tendu, trois jours après les frappes des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne contre des sites militaires, menées en représailles à une attaque chimique qui a visé, le 7 avril, la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale. Interrogé dans la nuit, un porte-parole de l’armée israélienne, qui a déjà mené par le passé des frappes en Syrie, avait déclaré ne pas être « au courant d’un tel incident ». Le Pentagone avait également démenti toute implication des États-Unis et de leurs alliés. Quelques jours avant les frappes occidentales, des tirs de missiles avaient visé, le 9 avril, une base militaire dans la province de Homs. Cette attaque avait été imputée à Israël par le régime et ses alliés indéfectibles, l’Iran et la Russie.
Moyen Orient et Monde
« Fausse alerte » au missile en Syrie
OLJ / le 18 avril 2018 à 00h00