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Syrie: la Russie attentiste à l'ONU sur le projet de résolution occidental

La Russie est pour l'instant dans une position attentiste à l'ONU face au projet de résolution occidental sur la Syrie proposé depuis samedi, sans indication sur ce que sera sa position finale, selon des diplomates. 

Interrogé mardi, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, s'est borné à juger qu'il était "prématuré", en critiquant à nouveau les raids menés samedi en Syrie par Washington, Paris et Londres.

La veille, Moscou, qui a recouru depuis 2011 à 12 veto à l'ONU, avait laissé entendre être disposé à l'étudier.

"La résolution est en cours de discussions mais nous ne nous attendons pas à des progrès rapides", a commenté l'ambassadrice britannique Karen Pierce. "Il nous faut tracer une voie vers un processus politique et nous savons tous que cela prendra du temps", a-t-elle ajouté.

Une première réunion, au niveau des experts, des 15 pays membres du Conseil de sécurité s'est tenue lundi. D'autres pourraient suivre dans la semaine. Aucune date n'a été avancée pour une éventuelle mise au vote du texte.

Selon l'entourage du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, la France "espère convaincre la Russie" sur ce texte. "La Russie peut à un moment avoir un intérêt à travailler avec nous pour que la crise reste circonscrite et qu'on en sorte", note-t-on de même source.

"Nous partons du principe que nous avons un intérêt commun à sortir de la crise. Le régime syrien, au fond, met la Russie en difficulté. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs. A Sotchi le régime syrien s'est désolidarisé des options russes politiques de sortie de crise, ne jouant pas le jeu du dialogue", ajoute-t-on dans l'entourage du ministre français.

Le 7 avril à Douma, "on peut estimer raisonnablement que ce qu'a fait le régime n'est pas exactement conforme à ce que les Russes auraient souhaité. D'ailleurs, tout le monde a bien noté que la Russie n'avait pas particulièrement cherché à empêcher l'action menée par la France, les Etats-Unis et le Royaume Uni", selon la même source.

Le projet de résolution aborde pour la première fois de manière conjointe les aspects chimique, humanitaire et politique du conflit syrien. Il prévoit de créer "un mécanisme indépendant" d'enquête sur le recours aux armes chimiques et impose à Damas de démanteler totalement son programme chimique sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Le texte réclame aussi l'application stricte d'un cessez-le-feu et "un accès humanitaire sans restriction" dans tout le pays, ainsi que la relance d'une dynamique politique à Genève pour des négociations de paix.

La Russie est pour l'instant dans une position attentiste à l'ONU face au projet de résolution occidental sur la Syrie proposé depuis samedi, sans indication sur ce que sera sa position finale, selon des diplomates. Interrogé mardi, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, s'est borné à juger qu'il était "prématuré", en critiquant à nouveau les raids menés samedi en Syrie...