"Tout laisse à penser" que la Syrie n'est plus en mesure de fabriquer des armes chimiques, mais si elle les employait une nouvelle fois la France et ses alliés n'hésiteraient pas à frapper à nouveau, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères.
Répondant à une question lors d'une interview à France Info, Jean-Yves Le Drian a rappelé "qu'en août 2013 le régime de Bachar el-Assad avait pris l'engagement de détruire l'ensemble de son arsenal chimique (...) Or, manifestement tout n'a pas été détruit, il reste l'usage de ces armes, et peut-être encore." "Mais il est clair pour Bachar el-Assad que si d'aventure il franchissait à nouveau cette ligne rouge, évidemment la riposte serait identique", a ajouté le chef de la diplomatie française.
"Le sujet, c'est l'arme chimique", a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas déclaré la guerre à Bachar el-Assad ou à ses alliés. Nous avons simplement fait en sorte que l'arme chimique ne soit plus employée et qu'on ne rajoute pas cette terreur au peuple syrien."
"Lorsque la France prend des engagements (...) elle les tient. Si d'aventure ces engagements ne sont pas tenus, nous frappons pour les faire respecter", a-t-il conclu. Il a réitéré le souhait, exprimé par le président Emmanuel Macron, que les raids aériens menés dans la nuit de vendredi à samedi par les aviations américaine, britannique et française ouvrent la voie à un déblocage du processus politique de règlement de la crise syrienne, sous l'égide de l'ONU, actuellement dans l'impasse.
Les plus commentés
Hariri reçoit une délégation du Hezbollah, qui l'invite aux funérailles de Nasrallah
Retrait israélien : l’État brandit l’arme de la diplomatie, le Hezbollah ne l’entend pas de cette oreille
499 jours plus tard... le retour des habitants du Sud, la tête haute et le cœur lourd