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Économie - Social

Macron : L’État reprendra progressivement la dette de la SNCF à partir de janvier 2020

« La SNCF, chaque année, perd 1,5 milliard parce qu’elle n’est pas suffisamment efficace », a relevé M. Macron. Pascal Rossignol/Reuters

Emmanuel Macron a confirmé dimanche que l’État reprendrait progressivement une partie de la dette, « de manière substantielle », de la SNCF quand le groupe serait réformé, répétant que sa réforme était « indispensable ». « Oui, à partir du 1er janvier 2020, l’État reprendra progressivement de la dette » de SNCF Réseau, qui devrait alors atteindre une cinquantaine de milliards d’euros, a déclaré le président de la République dans une interview à BFMTV, RMC et Mediapart. « Quand on dit l’État la reprend, ce sont (les) contribuables », a-t-il rappelé à ce sujet. Quant au montant de cette reprise, « ce sont les débats avec les organisations syndicales des prochaines semaines qui le diront », a-t-il dit. Il s’est refusé à donner un quelconque « chiffre magique », mais a expliqué que l’État reprendrait la dette « parce qu’une entreprise ne peut pas la porter elle-même ».
Le 1er janvier 2020 est la date annoncée pour la naissance de la future version de la SNCF, qui doit devenir une société anonyme à capitaux publics. « On voit bien la folie de cette dette », a-t-il souligné, rappelant que la SNCF payait tous les ans 1,5 milliard d’euros (soit 1,86 milliard de dollars) de frais financiers. Emmanuel Macron a rappelé qu’il avait dit en juillet à des cheminots : « Moi je suis favorable à ce qu’on reprenne le maximum de dette possible en échange de la modernisation que vous ferez de votre statut. » Le lien avec le statut des cheminots, dont le gouvernement souhaite l’extinction, « existe » et « est factuel », selon lui. « La SNCF, chaque année, perd 1,5 milliard parce qu’elle n’est pas suffisamment efficace, et parce qu’il y a un statut », a-t-il relevé, pointant le manque de polyvalence, « des règles de temps de travail qui ne sont pas conformes au reste de la société » ou des règles d’avancement et de gestion de carrière trop avantageuses. « C’est largement plus de 700 millions d’euros (soit 866 millions de dollars) par an que l’on peut obtenir si l’on modernise ce statut », a-t-il calculé. « Nous sommes face à une SNCF qui est 30 % moins performante que ses grands voisins, c’est ça la réalité », a d’ailleurs noté Emmanuel Macron. La réforme vise selon lui à rendre la SNCF « plus forte ». « Ce sera une entreprise publique, (...) je le dis solennellement », a-t-il dit : une société anonyme à capitaux « 100 % publics dans la loi », « incessibles ». « Je ne veux pas privatiser la SNCF, ça n’a aucun sens », a-t-il martelé. « Rien n’est fait contre les cheminots », a-t-il indiqué, ajoutant que les syndicats « auront à inventer le système de demain » alors que des négociations vont s’ouvrir sur les conditions de travail à la SNCF. « Il y a énormément de choses à négocier », même si la réforme « va s’achever », a souligné le président à cet égard. Mais la réforme structurelle du système ferroviaire, « indispensable », est, pour lui, un coup parti. « Oui, il y aura de la reprise de dette de l’État. Oui, plus on aura une réforme ambitieuse collectivement, plus l’État la reprendra. La clef, c’est qu’on arrive à moderniser cette entreprise publique », a-t-il conclu.

Source : AFP

Emmanuel Macron a confirmé dimanche que l’État reprendrait progressivement une partie de la dette, « de manière substantielle », de la SNCF quand le groupe serait réformé, répétant que sa réforme était « indispensable ». « Oui, à partir du 1er janvier 2020, l’État reprendra progressivement de la dette » de SNCF Réseau, qui devrait alors...
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