"Nous déposerons aujourd'hui un projet de résolution qui exigera une enquête", a déclaré le chef de la diplomatie russe, ajoutant que Moscou souhaiterait "que les experts indépendants de l'OIAC" participent à cette enquête.
Pour que "les enquêteurs de l'OIAC remplissent leurs obligations", ils doivent "nécessairement se rendre sur place", a poursuivi Sergueï Lavrov. Selon lui, les forces russes en Syrie et le régime syrien sont en mesure de garantir la sécurité des inspecteurs de l'OIAC.
"Nous ne pouvons plus donner foi aux résultats des enquêtes qui se font à distance", a-t-il ajouté en évoquant l'attaque au gaz sarin contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun (plus de 80 morts), attribuée au régime syrien par Washington et ses alliés.
Les Etats-Unis doivent déjà déposer mardi un projet de résolution instituant un mécanisme d'enquête international sur le recours à des armes chimiques en Syrie, mais il comprend des "éléments inacceptables" pour la Russie, selon l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia.
L'ONU n'a plus d'organisme d'enquête dédié aux attaques chimiques en Syrie depuis la disparition fin 2017 du JIM, un groupe ONU-OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) dont le mandat n'a pas été renouvelé en raison de plusieurs veto russes.
Le président américain Donald Trump a fait planer la menace d'une riposte militaire contre le régime syrien après cette attaque qui a fait au moins 40 morts, selon les Casques blancs, des sauveteurs syriens en zone rebelle, et une ONG américaine.
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