En déplacement au Liban cette semaine, le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, a indiqué que l’Union européenne prévoyait d’accorder une aide de 560 millions d’euros (un peu moins de 700 millions de dollars) au Liban pour financer la prise en charge des réfugiés syriens installés sur son territoire. « Il s’agit de dons et non de prêts », a précisé M. Hahn, qui s’exprimait lundi soir en marge d’une réunion au Grand Sérail avec le Premier ministre Saad Hariri, selon un communiqué. L’aide devrait en principe être débloquée à l’issue de la conférence de Bruxelles, prévue les 24 et 25 avril prochain.
Cette conférence fait partie d’une série de trois avec Rome II, consacrée au renforcement des forces armées du pays et qui s’est déroulé le 15 mars ; et CEDRE, programmée le 6 avril et dédiée au financement d’un vaste programme d’investissements dans les infrastructures préparé par le gouvernement libanais. Baptisé « Capital Investment Program », ce plan s’articule en trois phases de 4 ans chacune, pour un budget global de 23 milliards de dollars. Le montant de 16 milliards annoncés depuis plusieurs mois correspond à la somme des investissements requis pour les deux premières phases (10,1 milliards et 5,41 milliards de dollars respectivement).
En parallèle, le conseiller économique du Premier ministre, Nadim el-Mounla, a annoncé que l’État allait émettre des « obligations spéciales » afin de lever 700 millions de dollars sur le marché local. Prise en accord avec le ministère des Finances et la Banque du Liban (BDL), cette émission doit servir à financer la contribution obligatoire du Liban dans 40 projets d’infrastructures pour lesquels la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement ont déjà accordé des prêts et qui ne sont donc pas inclus dans le programme d’investissement qui sera présenté à CEDRE.
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