Expulsion de diplomates russes: solidarité européenne et fermeté, dit Le Drian

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a vu lundi dans l'expulsion de 30 diplomates russes par la France et plusieurs autres pays européens une expression forte de solidarité européenne et de refus de l'arme chimique.

A la suite de l'empoisonnement en Grande-Bretagne de l'ex-espion russe Sergueï Skripal par un agent chimique, une quinzaine de pays de l'Union européenne ont décidé lundi d'expulser une trentaine de diplomates russes. Washington a décidé de son côté d' expulser 60 "espions", agents du consulat de Russie à Seattle et membres de la mission russe de l'ONU.

L'agent chimique de la famille "Novitchok", employé dans l'attaque selon les autorités britanniques, "est un neurotoxique extrêmement violent, il a été utilisé en Europe, en Grande-Bretagne", alors que l'usage de l'arme chimique est interdit par la communauté internationale, a dit M. Le Drian devant la presse au cours d'un déplacement à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

"Donc notre posture est d'abord une posture de solidarité, mais en même temps, c'est la manifestation d'un refus déterminé de l'usage de l'arme chimique, quelle qu'elle soit, à partir du moment où il est avéré qu'elle a été utilisée, ce qui est le cas", a ajouté M. Le Drian, au côté de son homologue palestinien Riyad al-Malki.
"C'est aussi, je crois, dans les expulsions qui ont été décidées, la preuve d'une forte solidarité européenne qui s'est ainsi manifestée", a-t-il également déclaré.