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Rassemblement à Paris pour le droit à l'avortement en Pologne

Une petite centaine de personnes se sont rassemblées vendredi devant l'ambassade de Pologne à Paris pour défendre le droit à l'avortement des femmes de ce pays, qui envisage de durcir sa législation, déjà très restrictive, sur l'interruption volontaire de grossesse.

Scandant "Solidarité avec les femmes polonaises" ou "Les femmes décident", les manifestantes, dont de nombreuses ressortissantes polonaises vivant en France, ont réclamé l'abandon d'un projet de loi controversé qui pourrait interdire les interruptions volontaires de grossesse en cas de malformation du foetus.

"Je suis très inquiète pour les jeunes filles de mon pays car elles n'auront bientôt plus le choix", a expliqué à l'AFP Justyna, 40 ans, Polonaise installée en Bretagne (ouest de la France) depuis 15 ans. Derrière une pancarte indiquant "Wolnosc wyboru !" (Liberté de choix, en polonais), cette mère de trois enfants a déploré "qu'on se batte encore en 2018 pour ce droit fondamental, inscrit dans toutes les conventions internationales". 

Si ce projet de loi, déposé sous l'impulsion des ultraconservateurs par le comité "Stop avortement" était adopté par le Parlement, l'avortement ne serait plus autorisé que dans deux cas: risque pour la vie ou la santé de la mère et grossesse résultant d'un viol et d'un inceste.

"C'est une loi scélérate qui condamne la santé et la vie des femmes", a dénoncé Véronique Séhier, co-présidente du Planning familial, l'une des associations qui appelaient au rassemblement parisien. Selon elle, interdire l'avortement "n'a jamais fait diminuer le nombre d'IVG qui sont pratiquées illégalement, ce qui entraîne de graves conséquences sur la vie des femmes".  

Des milliers de Polonais ont également manifesté à Varsovie et dans les principales villes du pays, à l'occasion d'un "vendredi noir" organisé contre ce projet.

Selon des organisations féministes, des Polonaises subissent entre 80.000 et 130.000 avortements illégaux chaque année, en général dans les pays voisins, en premier lieu la République tchèque, la Slovaquie et l'Allemagne.

Une petite centaine de personnes se sont rassemblées vendredi devant l'ambassade de Pologne à Paris pour défendre le droit à l'avortement des femmes de ce pays, qui envisage de durcir sa législation, déjà très restrictive, sur l'interruption volontaire de grossesse.
Scandant "Solidarité avec les femmes polonaises" ou "Les femmes décident", les manifestantes, dont de nombreuses...