Le député des Forces libanaises de Batroun, Antoine Zahra, a à nouveau accusé mercredi le ministre de l'Energie, César Abi Khalil (CPL), qui défend un plan de location de navires-centrales, de "mentir" sur le dossier de l'électricité."La moitié de la dette publique, qui s'élève à 80 milliards de dollars, correspond à la somme consacrée au financement de la production d'électricité libanaise et à ses intérêts", a déclaré M. Zahra lors d'une conférence de presse au siège du Parlement.
"Les donateurs refusent de payer des taxes sur les projets qu'ils financent. Il y a une volonté de financement étranger mais certaines parties sous la tutelle du ministère de l'Energie sont passées outre cette volonté et ont insisté pour que le financement soit local", a-t-il ajouté.
"Le faible, c'est celui qui ment pour justifier ses agissements", a-t-il lancé, dans une allusion directe au ministre CPL de l’Énergie, César Abi Khalil, qu'il avait déjà accusé mardi de mentir. M. Abi Khalil avait alors rétorqué que c'était le député qui mentait.
En 2010, le ministre de l'Energie de l'époque Gebran Bassil (CPL) avait lancé un plan global pour l'énergie qui prévoyait du courant 24 heures sur 24 à partir de 2014-2015, moyennant des investissements totaux (part du privé incluse) de 4,870 milliards de dollars. L’objectif était notamment de porter la capacité de production totale à 4 000 mégawatts en 2014 et 5 000 MW après 2015, contre une capacité disponible réelle de 1 685 MW en 2011. Plus de sept ans après l'adoption de ce plan, la production de courant ne dépasse toujours pas les 2 000 MW, et le rationnement est toujours en vigueur.
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