L'armée turque demande aux Kurdes d'Afrine de déposer les armes

L'armée turque a largué des tracts vendredi au-dessus d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, pour demander aux combattants kurdes de se rendre et de "faire confiance à la justice" turque, après une nuit d'intenses bombardements contre la principale ville de l'enclave kurde.

Ces bombardements ont poussé des centaines de familles à fuir la région d'Afrine en direction de Noubl et Al Zahra, deux villages chiites restés fidèles au président syrien Bachar el-Assad, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un porte parole des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) a déclaré à Reuters que les bombardements nocturnes avaient fait au moins 18 morts.

Près de deux mois après le début de son opération "Rameau d'olivier" en Syrie, l'armée turque, appuyée par des rebelles syriens, a parachevé en début de semaine l'encerclement de la ville d'Afrine et ses abords immédiats. Elle espère désormais obtenir la reddition de ses défenseurs kurdes sans avoir à s'engager dans un difficile combat de rue.

"Les forces armées turques sont à Afrine pour apporter la paix, le calme et la sécurité", disent les tracts rédigés en arabe et en kurde largués par l'armée d'Ankara, selon cette dernière. "Faites confiance à la main que nous vous tendons. Faites confiance à la justice turque! Faites confiance aux Forces armées turques! Venez à nous et rendez-vous! Un avenir de calme et de paix vous attend à Afrine."

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis de chasser les YPG, que la Turquie considère comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en lutte contre Ankara depuis plus de 30 ans, de l'ensemble de la région frontalière syro-turque.