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Moyen Orient et Monde - Israël

À Washington, Netanyahu s’offre un répit et tape sur la « brute » iranienne

Hier, devant les lobbyistes de l’influent Aipac, le Premier ministre israélien a tenu un discours théâtral.

« C’est particulièrement agréable d’être dans la capitale américaine maintenant qu’elle a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël », a déclaré, hier, Benjamin Netanyahu, devant le public acquis du lobby américain pro-israélien. Chip Somodevilla/Getty Images/AFP

Empêtré dans les affaires, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est offert un rare répit, hier à Washington, devant le public acquis du lobby américain proisraélien, en tapant sur la « brute » iranienne, bête noire commune de la « belle » alliance entre Israël et les États-Unis.
Lundi, « Bibi » avait déjà reçu un soutien appuyé de Donald Trump à la Maison-Blanche. La relation entre les deux alliés « n’a jamais été aussi bonne », avait assuré le président américain, en envisageant même d’aller personnellement inaugurer en mai l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, reconnue unilatéralement fin 2017 capitale d’Israël par Washington, malgré la réprobation internationale. Hier, c’est un véritable one man show que le chef du gouvernement israélien a tenu devant les lobbyistes de l’influent American Israel Public Affairs Committee (Aipac), qui l’ont longuement acclamé debout, lui ainsi que son épouse Sara – quatre jours à peine après un interrogatoire du couple dans le cadre d’une des enquêtes israéliennes pour corruption qui l’éclabousse.
Marchant sur la longue scène du Centre des congrès de la capitale américaine, Benjamin Netanyahu a détourné le titre du western de Sergio Leone Le Bon, la Brute et le Truand pour évoquer « Le Bon, la Brute et la Belle ». « Le Bon », ce sont les « bonnes nouvelles » : « L’armée israélienne n’a jamais été aussi forte » et l’économie du pays est florissante, a-t-il vanté, à grand renfort d’images et de graphiques projetés sur une quinzaine d’écrans géants. « La Brute », c’est l’Iran, a-t-il ensuite enchaîné, appuyant son propos sur une carte de « l’influence iranienne au Moyen-Orient ». « Les ténèbres descendent sur notre région », a-t-il prévenu, théâtral, en dramatisant les enjeux, au sujet des pays représentés en noir sur cette carte : Syrie, Irak, Yémen et Liban.
Dénonçant une nouvelle fois l’accord international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, qu’il considère trop conciliant et qui est désormais fragilisé par le retrait américain envisagé par M. Trump, M. Netanyahu a rappelé avoir mis en garde de longue date contre les « mensonges répétés du régime iranien ». « J’avais prévenu qu’en levant les sanctions contre l’Iran, le régime iranien ne deviendrait pas plus modéré et plus pacifique, mais au contraire beaucoup plus dangereux, a-t-il lancé. C’est exactement ce qui est en train de se passer ! Nous devons stopper l’Iran et nous stopperons l’Iran, a-t-il martelé. Nous ne laisserons jamais l’Iran développer l’arme nucléaire, ni aujourd’hui ni dans dix ans, ni jamais. » M. Netanyahu a d’ailleurs salué la fermeté de M. Trump sur le dossier iranien, et a lancé un appel aux pays arabes de la région : « Israël n’est pas leur ennemi, mais leur indispensable allié. »
L’Iran est revenu comme un leitmotiv tout au long des trois jours de la conférence annuelle de l’Aipac. Élus démocrates et sénateurs, ainsi que le vice-président américain Mike Pence et l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, se sont succédé à la tribune pour dénoncer les « activités néfastes » de Téhéran dans la région et promettre de durcir l’accord de 2015. M. Trump a donné au Congrès US et aux signataires européens (France, Royaume-Uni et Allemagne) jusqu’à la mi-mai pour y parvenir, sans quoi il menace de se retirer de ce texte historique.
Enfin, « la Belle » du triptyque, c’est « la belle alliance entre Israël et les États-Unis », déjà célébrée la veille dans le Bureau ovale avec M. Trump – « Le président le plus pro-Israël de l’histoire des États-Unis », dixit Mike Pence. Le Premier ministre israélien a longuement fait applaudir la décision « historique » de l’administration Trump sur Jérusalem. « C’est particulièrement agréable d’être dans la capitale américaine maintenant qu’elle a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël », a-t-il souligné, visiblement ravi. En revanche, comme la veille avec le président américain, les propos sont restés volontairement vagues au sujet des perspectives de paix avec les Palestiniens. S’il a salué la « magnifique équipe » de la Maison-Blanche censée présenter prochainement un plan de paix aux contours inconnus, menée par Jared Kushner, gendre et conseiller de M. Trump, M. Netanyahu s’est borné à assurer vouloir se réconcilier avec « tous » les voisins d’Israël, « y compris les Palestiniens ».

Source : AFP

Empêtré dans les affaires, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est offert un rare répit, hier à Washington, devant le public acquis du lobby américain proisraélien, en tapant sur la « brute » iranienne, bête noire commune de la « belle » alliance entre Israël et les États-Unis.Lundi, « Bibi » avait déjà reçu un soutien appuyé de...

commentaires (2)

NETANYAHU ET AYATOLLAHS S,ECHANGENT DES COMPLIMENTS GROTESQUES ET RANCUNIERS ET S,AIMENT JUSQU,A LA MORT !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 10, le 07 mars 2018

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Commentaires (2)

  • NETANYAHU ET AYATOLLAHS S,ECHANGENT DES COMPLIMENTS GROTESQUES ET RANCUNIERS ET S,AIMENT JUSQU,A LA MORT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 10, le 07 mars 2018

  • Il me semblait avoir lu qu'il ne fallait jamais sous-estimer son ennemi . Je me rend compte que ça dépend de qui sous-estime qui et de qui émet cette sage idée.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 14, le 07 mars 2018

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