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France: évacuation d'opposants à un projet d'enfouissement de déchets nucléaires

Les forces de l'ordre ont évacué par surprise jeudi des opposants qui occupaient le site d'un projet d'enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs du parc français.
Quelque 500 gendarmes ont été mobilisés dès l'aube pour l'évacuation du site de 221 hectares dans la forêt du Bois Lejuc, non loin de Bure, dans la Meuse (nord-est).

Au début de l'intervention, une quinzaine d'opposants étaient présents. L'opération s'est terminée dans l'après-midi.
"Le bois est libéré, il n'y a plus d'occupants", a indiqué à l'AFP la préfecture de la Meuse peu avant 16H00 GMT.
A la mi-journée, deux bulldozers ont commencé à nettoyer les barricades et bivouacs des opposants à l'entrée du bois, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le site du Bois Lejuc, où doivent être installées des cheminées d'aération du projet d'enfouissement baptisé Cigéo, est devenu l'épicentre de la lutte contre la création du cimetière des déchets nucléaires français.

Parallèlement, à Bure, où la mairie a été la cible de jets de pierres, une perquisition a eu lieu à la "Maison de résistance", où près d'une trentaine d'opposants au projet Cigéo s'étaient regroupés.
Sept gardes à vue étaient en cours jeudi soir, une à la suite de l'évacuation du bois Lejuc et six pour "outrages et/ou violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" lors de la perquisition, a indiqué Olivier Glady, procureur de Bar-le-Duc.

"Nous sommes là pour montrer qu'on ne veut pas qu'on empoisonne la Terre mère. On est dans un vieux chêne qui a vécu bien plus longtemps que nous", avait déclaré par téléphone jeudi matin un opposant perché dans un arbre.

Le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a assuré que "l'Etat reviendra(it) pour maintenir l'ordre et faire respecter la loi autant de fois qu'il sera nécessaire".
"Nous ne voulons plus qu'il y ait en France des lieux qui soient des lieux de non-droit", a déclaré de son côté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Vendredi, le Premier ministre Edouard Philippe avait affiché sa détermination à ne pas laisser "s'enkyster" les "Zad" (néologisme militant pour "zones à défendre"), alors que l'exécutif s'est engagé à évacuer l'emblématique Zad de Notre-Dame-des-Landes, dans l'ouest de la France, où des opposants à un projet d'aéroport contesté se sont installés.

Le projet Cigéo vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français. Des forages exploratoires doivent être réalisés dans la forêt du Bois Lejuc mais ils sont rendus impossibles par l'occupation du bois.
La justice avait rendu en avril une décision d'expulsion du Bois Lejuc.

Des rassemblements de protestation se sont déroulés jeudi soir dans plusieurs villes de France, à l'appel notamment du réseau "Sortir du nucléaire", notamment à Rennes, à l'autre bout de la France, où une centaine de manifestants ont allumé des fumigènes et déployé une banderole portant l'inscription: Ni loi travail, ni poubelle nucléaire, soutien aux camarades de Bure".

Les forces de l'ordre ont évacué par surprise jeudi des opposants qui occupaient le site d'un projet d'enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs du parc français. Quelque 500 gendarmes ont été mobilisés dès l'aube pour l'évacuation du site de 221 hectares dans la forêt du Bois Lejuc, non loin de Bure, dans la Meuse (nord-est). Au début de l'intervention, une...